Crédit Photos : Hervé Kerneis
Avant une ENIIIIIIIIEME trêve (oui vous avez le droit de souffler), les équipes de la Poule 5 s’étaient de nouveau données rendez-vous sur les parquets. Si Vesoul ne craque pas face à la pression Beaunoise, en bas du classement ça bouge un peu plus ! Marsannay n’en finit plus de sombrer et Villefranche en profite parfaitement avec sa victoire en terre Dijonnaise. Saison compliquée pour les équipes de Côte-d’Or, attention…
Annecy 28 – 33 Cournon d’Auvergne
Jamais deux sans trois. Nouvelle victoire +5 de Cournon, cette fois en terre Haute-Savoyarde, mais ce succès a mis du temps à se dessiner. Le courage et la combativité des Annéciens ont perturbé l’équipe Auvergnate lors du premier acte avant que les visiteurs n’appuient sur l’accélérateur.
Les Dragons avaient sûrement la tête déjà au ski. Leur entame de match est complètement ratée et Annecy en profite pour faire le break d’entrée de jeu (2-0). Favereau, dans ses cages, repoussent les tentatives de Bouquet mais ses coéquipiers ne parviennent pas à inscrire le 3ème but. On joue alors la huitième minute et enfin (!) les visiteurs trouvent le chemin des filets par… Maxime Bouquet, qui réalisera encore une belle performance avec 11 buts inscrits sur la rencontre. Les visiteurs sont lancés et recollent au score. Après une récupération de balle, c’est Victor Malgat qui s’en va donner l’avantage à son équipe (4-5). S’en suit alors une bataille durant laquelle les deux équipes vont se répondre tour à tour jusqu’à ces 3 buts inscrits consécutivement par les locaux pour refaire le break (8-6). Annecy, solide en défense et solidaire, parvient à gérer son avance jusqu’à la pause (14-13). Les Hauts-Savoyards sont en tête à la mi-temps et rêvent de créer l’exploit mais le visage Cournonnais, en seconde période, sera bien différent que celui montré durant ces trente premières minutes.
Dès les premières secondes, les visiteurs vont mettre la pression sur leurs hôtes en recollant au score. Puis, les Auvergnats vont traverser un quart d’heure de folie. Simon Malgat verrouille sa cage et ses compères Lazic, Menubarbe et Bouquet jouent pleinement leurs rôles de cadre. Ces quatres gars vont alors retourner le cour du jeu en infligeant un cinglant 8-3. Malgré 4 buts de retard, Annecy relève la tête et tente de recoller (23-25) mais l’exclusion temporaire de Debbache stoppe leur élan. Un dernier temps-mort posé par Loncarevic, à cinq minutes du terme, lui permet d’ajuster les derniers petits détails afin de verrouiller cette victoire finalement importante car elle permet à son équipe de grimper sur la troisième marche du podium suite à la défaite de Vénissieux. Ce match confirme, une nouvelle fois la force de cet effectif de Cournon qui continue de monter en puissance au fil des matchs.
Chalon sur Saône 30 – 25 Longvic
Les Chalonnais ont dû s’employer pour faire chuter le voisin Longvicien, dans une Maison des Sports bien garnie pour cette soirée spéciale partenaires.
L’entame de match est quasi parfaite, la défense solide permet aux Bleus et Blancs de récupérer les ballons : 4 buts en 4 minutes, 1 seul encaissé. On imagine alors que Chalon va se transformer en rouleau compresseur, que ce match ne sera qu’une partie de plaisir mais il en fût tout autrement. Paulin, Garraut et Stunault relancent les Côtes-d’Oriens profitant du passage à vide des locaux. Ce retour au score ne réveille pas les Chalonnais, en difficulté en attaque et perdant quelques ballons qui ravivent Longvic car ils permettent aux visiteurs de prendre 3 buts d’avance (10-13). C’est le moment choisi par Nicolas Keita pour poser le premier temps-mort du match. Une fois ses joueurs recadrés, l’effet est immédiat : 3-0 orchestré par Antoine Fichot.
La deuxième fût un tout autre match. A égalité à la pause, les deux équipes reviennent sur le terrain avec toutes leurs chances mais Chalon resserre sa défense, bien trop poreuse lors de la première période, et accélère bien déterminé à montrer à son adversaire que lors de cette soirée c’est lui le patron. Sept buts inscrits et aucun encaissé, le tout en 12 minutes, emballé c’est pesé. Les Chalonnais valident leur sixième victoire de la saison et grappillent une place au classement (6ème). Si l’ASHBCC retrouve le sourire après cette treizième journée, c’est tout le contraire pour Longvic. Désormais bon dernier, les joueurs de Potiez profiteront certainement de cette quinzaine de repos pour préparer, non pas la réception de Beaune, mais le déplacement à Marsannay (Samedi 14 Mars) qui s’annonce crucial pour le maintien.
Beaune 37 – 21 Vénissieux
Un choc qui a fait flop. Théo Naudin, toujours dans les bons coups, et François Mai n’ont fait qu’une bouchée des Lyonnais qui n’auront jamais réussi à installer leur jeu et poser le moindre problème au BHB.
C’est Mathieu Bout qui ouvre les hostilités après une première parade de Mai (le garçon en sort 23 sur la totalité du match) mais Nelson Richard lui répond sur la première offensive Vénissianne (1-1). C’est le seul moment du match où Vénissieux a été proche de son hôte car la suite a été une démonstration de la part des Beaunois. 6-2 à la 10ème minute puis 9-3 au quart d’heure de jeu, le VHB ne parvient absolument pas à mettre en place son jeu et se heurte à une défense Beaunoise intraitable. La réponse de coach Odisio à ce départ catastrophique ? Proposer un jeu à 7 avec deux pivots et sans gardien. Cela n’a eu guère plus de réussite. Les Bourguignons s’adaptent très rapidement à ce plan tactique et continue leur massacre : 19-10 à la pause.
Vénissieux tente de se réveiller, au retour des vestiaires, avec une défense plus agressive (après tout c’était la meilleure défense de la poule avant ce match avec Beaune). Cela a le mérite de figer l’écart à 9 buts mais la persistance de jouer sans gardien offre des opportunités de buts faciles pour les locaux, même François Mai inscrira le sien dans une cage visiteuse laissée à l’abandon. Les visiteurs ont peut-être réalisé un non-match mais les joueurs de Mangematin ont surtout démontré que leur effectif est bien supérieur à celui des Lyonnais. Soulignons donc l’excellent match des Beaunois qui semblent ne plus vouloir s’arrêter ! Au lendemain de cette victoire, François Mai déclarait : « Lors des derniers matchs, nous avions perdu nos standards défensifs en encaissant plus de 30 buts, c’est pourquoi on voulait se rattraper sur cet aspect du jeu. On savait que si en attaque on franchissait la barre des trente buts, on avait de fortes chances de gagner. Malheureusement pour eux, j’étais dans un bon jour (rire), résultat : 21 buts encaissés et 37 marqués. Un gros match pour nous, à oublier pour eux, je pense. »
CL Marsannay 24 – 27 Saint Etienne
Ce fût plus compliqué que prévu pour les Stéphanois. Après deux défaites consécutives, il était primordial d’aller chercher un résultat positif afin de rester dans la première partie de tableau. Quoi de mieux qu’une rencontre face à un mal classé ? Mais Marsannay, à domicile, est loin d’être une équipe facilement prenable et Saint-Etienne s’en est rendu compte par lui-même.
Filliatreau met trop d’engagement dans sa première défense, la double sanction tombe : deux minutes – sept mètres proprement transformé par Pêcheux. Pendant les vingts premières minutes, les deux équipes ne vont pas se lâcher, les locaux n’arrivant jamais à faire le break et le tableau d’affichage qui oscillait entre +1 et égalité. Les ligériens corrigent deux trois détails offensifs et défensifs puis finissent par enfin prendre la tête (6-7). La fin de la première période est une bouillie de tirs ratés côté Pattaras (7 en trois minutes) qui laissent filer leurs adversaires (8-12).
Au retour des vestiaires, le jeu des Stéphanois est un peu plus poussif et même s’ils parviennent à conserver leur avance, ils ne parviennent pas à concrétiser leurs attaques. Trop de pertes de balles et de tirs ratés selon l’analyse de Franck Janisset : « Ca n’a pas été un match facile, on a mis un peu de temps à se mettre dedans… Au retour des vestiaires, on a commencé à perdre des ballons, à moins bien défendre mais on a réussi à rester devant. »
Ce moment de flottement permet aux joueurs de Kiour de revenir à un petit but et mettre la pression sur Saint-Etienne alors qu’il reste un petit quart d’heure à jouer sauf que le portier des Verts est intraitable durant cette fin de match. La première victoire de 2020, dans un début d’année plutôt compliqué et toujours commenté par Janisset : « On est très imprécis face aux gardiens, beaucoup trop d’échecs et de pertes de balle qui donnent aux équipes adverses la possibilité de nous punir ! Avant la trêve, on avait gagné en régularité sur les derniers matchs, il faut qu’on retrouve cela ! » . Il faudra, pour cela, confirmer lors de la réception de Aix dès le 29 Février.
Aix en Savoie 20 – 34 CS Vesoul
Encore une belle démonstration collective qu’a proposé Vesoul lors de son déplacement en Savoie. Les onze joueurs présents sur la feuille de match ont apporté leur pierre à l’édifice, chacun y allant de son but et une paire de gardiens irréprochables.
L’avantage est pourtant Aixois en ce début de rencontre (2-1 puis 4-2) malgré un Chalmandrier bien loin de ses stats habituelles (4/11) mais on n’a vu aucun signe de panique côté Franc-Comtois. Doucement mais sûrement, Vesoul va prendre la mesure de son adversaire et effacer ce léger retard grâce à Jacquot. Aix va ensuite traverser dix très longues minutes durant lesquelles ils ne vont marquer aucun but mais surtout en prendre 8 ! Le CVS s’envole et les locaux ne s’en remettront pas, un nouveau run (2-4) des Lions leur permet de rejoindre les vestiaires sur le score de 7 à 16.
Face à un tel adversaire et avec autant de retard, les Oranges ne peuvent qu’entamer la seconde période avec un seul objectif : travailler pour la suite de la saison. En face, le leader continue de rouler sur son adversaire avec un trio Dessertenne-Monnot-Jacquot on fire ! Le demi-centre Vésulien s’amuse de la défense avec une passe magnifique pour son pivot Abbey, à la finition, avec une magnifique chab’ !
Malgré la forte pression de Beaune, les Hauts-Saônois ne craquent pas et confortent leur place de leader, très convoitée. A chaque victoire se rapproche un peu plus de la montée si désirée.
Dijon 26 – 31 Villefranche sur Saône
Villefranche continue de surprendre son monde. Cette victoire en terre dijonnaise, la quatrième (déjà !) de la saison, leur permet de sortir la tête de l’eau après plus d’un an passé dans les profondeurs du classement ! Mais attention tout de même la saison est encore longue et « ce sera serré jusqu’à la dernière journée » commentera un Quentin Cléaux aux anges.
Ce succès s’est surtout dessiné en seconde période car les trente premières minutes sont très disputées. Côté Caladois, on perd beaucoup de ballons et de nombreux échecs aux tirs ne leur permettent pas de filer au tableau d’affichage. Pour les locaux, le problème est différent. Sans réel chef d’orchestre, les joueurs de la cité des Ducs s’en remettent à leurs individualités à l’image d’Audiffred et son 10/17 ou Kouyate et ses 9 tirs. Alors que les deux équipes sont au coude-à-coude, Savery profite de l’exclusion pendant deux minutes de Danic pour transpercer les filets adverses et créer le premier break du match (9-11). Puni pour un excès d’engagement, le néo-Caladois est envoyé, à son tour, sur le banc par le corps arbitral. Dijon en profite pour recoller au score mais un dernier but de Cléaux permet aux visiteurs de rejoindre les vestiaires avec un but d’avance (12-13). Premier tremblement de terre.
Villefranche revient sur le terrain avec la ferme intention de s’appliquer encore plus. Leur défense est plus compacte et permet à Grégoire Martin d’enchaîner les parades. Gaudillat et ses coéquipiers mettent en place leur jeu rapide sur montée de balles. Les Dijonnais s’accrochent, déterminés à ne pas perdre à domicile mais encore une fois tout est trop approximatif. Ils se seront montrés qu’une seule fois dans le rétroviseur des visiteurs (20-21). Des visiteurs qui n’ont pas paniqué et ont fait preuve d’une grande maturité. Sans s’affoler, les joueurs de Gérald Vincent ont continué de s’appuyer sur ce qui marchait et parviendront à se détacher lors du money time. Deux victoires en trois matchs pour les joueurs du Beaujolais qui sortent enfin de la zone de relégation : « Nous ramenons une victoire importante pour la suite de la saison » soufflera Quentin Cléaux et de rajouter « Attention quand même à être efficace et sérieux jusqu’au bout car sur la fin, on rate trop d’immanquables. […] Le plus important c’était les 3 points suite aux résultats de la veille et en plus nous récupérons le goal average sur notre adversaire. A nous de rester concentrés et solidaires jusqu’au bout et d’être sérieux. » Pour l’ex-Chalonnais, cette victoire est une vraie bouffée d’oxygène. Parti en pensant jouer en N3 et retrouver du temps de jeu, il est aujourd’hui titulaire en N2 dans une course folle pour le maintien !