Crédit Photos : Virginie Duranton
Même si les écarts sont toujours minimes entre les formations de cette poule sudiste, un groupe de 5 équipes se partagent le leadership en haut du classement. Principale cause de ce regroupement de tête la victoire de Guilherand-Granges face à des Monégasques, néanmoins toujours premiers. A domicile l’autre promu, Draguignan, enchaine les succès en venant à bout du CSMP sur son parquet. Retour sur les six matches de la 6ème journée de cette poule 6.
Guilherand Granges 32 – 28 AS Monaco
Le clapping à la manière des pays Fjords pour communier avec leur public en dit long su la performance de haut-vol des Grangeois dans leur palais omnisports emparé de furia telle une corrida dans les pays hispaniques. Dès l’entame, les tireurs estampillent la cage adverse des deux côtés (4-3, 5′). Le portier local Marce est à la parade et, en complément de sa défense 1-5 agressive, commence à faire douter les Monégasques au point de leur obliger à prendre un temps-mort (8-3, 10′).
Un effet immédiat puisque par une des réalisations de Sébastien Plaquin (5 buts), les hommes de la Principauté recolle (8-8, 17′). Arrive alors un nouveau temps-fort Marce(ien) dans la cage et des attaques du HBGG qui arrivent au bout pour terminer une première période sur un but après une passe volleyée de Beaucourt pour un Desbos qui plante son troisième but d’affilée (15-10, 30′). Après les Harlem Globetrotters au basket, on a donc les Grangeois Sudestrotteurs dans cette poule 6 de Nationale 2.
Sur le premier quart d’heure de la seconde période la tendance se vérifie et l’écart croit en faveur des hommes du duo Héritier–Boyer (23-16, 42′). L’ADN Monégasque du début de saison se fait ressentir, avec Armand Gomis (7buts) qui répond et remet un peu ses coéquipiers dans la partie (23-20, 46′). Des arrêts décisifs de l’expérimenté Rajkovic, dont deux en toute fin de partie, freine l’élan des visiteurs et permet aux Grangeois de s’offrir un succès de prestige (32-28).
« Match plein de la part de toute l’équipe qui a su jouer juste du début à la fin, se réjouit Lionel Héritier. Quel beau début de championnat pour nous, promu qui découvrons le niveau de Nationale 2. » En effet, Monégasques et Grangeois sont aux deux premières places du classement avec 14 points chacun.
Saint Raphaël² 28 – 33 Châteauneuf
Avec seulement 10 joueurs de part et d’autre sur la feuille de match, les deux équipes arrivaient amoindries sur le parquet des Raphaëlois. 50 minutes d’un grand suspense où les deux équipes s’appuient sur leurs valeurs sûres pour tirer leur épingle du jeu. En l’absence de Buggeai, Garcia et Illies, un trio châteauneuvais Laux, Blaodekissi et Gonzales prend les choses en main pour créer un premier écart (7-12, 16′).
Pas de démobilisation du côté raphaëlois qui s’appuient sur leur jeune duo d’internationaux chez les -18 ans, Vojinovic–Paschal pour recoller à la pause sur un but du dernier cité (16-16). Le mano a mano continue entre les artilleurs du jour préalablement cité avec un Romain Quatrevaux « monstrueux » (d’après le coach adverse Helmrich) dans la cage qui multiplient les parades, prémices d’une fin de match difficile pour son équipe. Et cela se vérifie dans le dernier quart d’heure où après l’exclusion temporaire de Paschal, le capitaine châteauneuvais, « Francky » Laux (12 buts), comme on le surnomme, marque dans le but vide.
L’écart croit pour le CHB et Ridoux fait le boulot dans la cage en fin de partie pour assurer la 4ème victoire de son équipe cette saison (28-33). « Nous avons beaucoup péché dans le face à face avec le gardien adverse mais on finit par faire le boulot, assure Laux. Du haut de mes 35 ans je me sens toujours en forme et j’accepte d’être l’ancien qui apporte son vécu aux jeunes, qui d’ailleurs peuvent déjà prendre la relève. »
Carton plein pour les hommes de Bruno Helmrich face aux réserves de Lidl Star Ligue puisqu’avant samedi, ils avaient déjà remporté leurs duels face à Istres et au PAUC. Les voilà dans le peloton de tête.
Teyran 30 – 31 PAUC²
Une nouvelle fois Teyran n’est pas passé loin d’obtenir un point mais les promus Héraultais, par manque d’expérience, ont encore chuté à domicile. Et le début de la rencontre n’a pas plaidé en faveur de Teyran puisque le PAUC, orphelin de leur meilleur buteur Valentin Porte, prend l’ascendant dès les prémices du match (0-4, 5′).
Les Teyrannais, à domicile, ne lâchent pas le morceau et se maintiennent, grâce à Grebille (11 buts) à l’affût des Aixois (10-12, 22′), un écart semblable à la pause (14-17, 30′). Malgré les individualités aixoises telles que Quintin (6 buts) et Rasol (5 buts) qui finissent les actions, le HBC trouvent les ressources et revient alors dans la course à l’entame du dernier des 4 quarts d’heure (25-25, 45′). Fort de leur toute récente expérience similaire à Nice, le PAUC ne craque pas dans une salle derrière les hommes de Bousige.
Un mano a mano s’entame, les Aixois prennent les devants par Rasol une nouvelle fois et Grebille, l’autre grand acteur de la rencontre, ramène les siens à égalité (30-30), à 3 minutes et 30 secondes de la fin. Il vient alors une séquence de défenses de grande intensité qui ne voit que Horace Quintin marqué (30-31, 58′). La très bonne dernière défense, avec derrière les bras des défenseurs un Setillange à la parade clôt les débats.
Victoire +1 des Aixois. « C’est notre collectif qui a fait la différence autant dans nos moments faibles que sur les temps-forts, analyse le capitaine et meilleur buteur Quintin. Néanmoins c’était difficile puisque nous sommes venus amoindris dans l’Hérault ».
US Crauroise 24 – 27 Villeneuve Loubet
Villeneuve–Loubet a créé la petite surprise de cette journée en allant s’imposer dans la salle de La Crau. Le match démarre tambour battant pour les Azuréens avec une défense en strict sur le meilleur buteur de la poule François Guilloteau (2 buts) qui induit sur le pauvre total de but offert au public de l’Estagnol (1-5, 13′).
Le pari de Villeneuve–Loubet de titulariser Guillaume Marroux (8 sur 10 au tir), alors qu’il ne s’est pas entrainé de la semaine, est payant. Bechir Saaidi (17 arrêts) se charge du reste dans la cage et la sentence est quasiment irrévocable à la pause (10-17).
Les repositionnements tactiques de Crauroise sont payants et le jeu agressif des hommes de Pireyre payent enfin puisqu’ils reviennent (21-22, 48′) avec un des deux buts de Guilloteau, suppléé jusque-là notamment par Bertrand (6 buts). Les loups n’ont pas changé de défense en seconde période mais se contente d’user de leur expérience pour prendre le temps en attaque placée et refaire surface dans une seconde mi-temps où ils ne marquent que 10 buts, à l’inverse totale de la première (17 buts).
Marroux encore lui , cette fois aux jets de sept mètres, fait un carton et l’ancien de Chambéry gagne son match, celui d’emmener son équipe à la victoire en étant blessé la semaine (24-27). « Ce match-là, on l’aurait certainement perdu l’an dernier. Ce groupe a une force mentale, on ne s’y attendait pas vu la configuration de début avec tant de blessés » récapitule Sylvain Fresu, un coach heureux de la troisième victoire de la saison de ces protégés qui reviennent à la hauteur de l’US Crauroise.
AS BTP Nice 27 – 31 Istres²
Les temps ont changé aux Eucalyptus pour les Niçois qui avaient entamé le championnat par deux victoires en deux matches à domicile. Face à Istres, les hommes de Gervais ont subi leur seconde défaite de rang, malgré 20 minutes passées au coude à coude avec la jeunesse istréenne (9-9).
Des ratés sont à signaler des deux côtés du terrain mais les Istréens passent devant avant la pause, alors que Sidibé (7 buts) évite un naufrage aux siens à la pause (13-15, 30′). Les Istréens augmentent le rythme et s’échappent au score (18-25, 44′) avec les mêmes artilleurs gagnants en contre-attaque que la semaine passée, Jund (7 buts) et Lozano (5 buts), accompagnés de leur compatriote Houry (6 buts).
Mais Ricardo, la seconde lame d’attaque des Azuréens ramènent par trois buts consécutifs les siens à 2 longueurs (25-27, 54′) mais pas de panique à Istres. Le duo d’enfer Houry–Lozano donne le coup fatal pour aller chercher leur 4ème victoire (27-31).
« La performance de Saint-Raphaël la semaine passée nous a remis en confiance. Les relations à deux dans petit espace sont plus fréquentes, on se trouve mieux« , analyse le portier et capitaine des Provençaux, Enzo Pélissier qui se remet en forme après son entorse de la cheville en début de saison. Son équipe d’Istres est dans le quinté de tête à 14 points. Nice, pourtant un des potentiels favoris en début de saison, est à 3 points de ces équipes de tête et les hommes de Gervais ne sont que neuvième de cette poule 6.
Draguignan 34 – 29 Marseille
C’était le match du week-end et la victoire des Dracénois n’a pas été de tout repos. Face à une équipe marseillaise privée de ces cadres, Nicolini dans la cage et Maxime Morel, l’acteur majeur en attaque avec Chakira, les locaux s’accrochent en première période pour rester dans les roues des Marseillais emmenés par Bourcier et passent devant une seule fois dans ce premier acte avant de se faire rejoindre (16-16, 30′).
Le début de seconde est surprenant d’opportunisme des jeunes Marseillais Porte (4 buts) et Alachian (5 buts) qui prennent le large (18-23, 39′)… enfin pas assez. Là, survient une révolte des expérimentés dracénois qui redonnent du baume au cœur au public de Chabran et emmené par Aurélien Abily (9 buts) dans un second week-end de grâce d’affilée (9 buts) ramène son équipe à égalité (23-23, 43′), se fait même une frayeur sur un contact en attaque, avant d’emmené Garcelon et les autres avec lui dans sa vitesse de croisière et de renverser le CSMP en fin de match, en claquant but sur but dans le dernier quart d’heure (34-29).
« Avec l’écart mince, il va falloir réaliser une saison parfaite pour rester en haut du classement. Encore ce soir, on a vu que tout le monde peut nous battre et qu’on peut battre tout le monde » souligne Sébastien Mercère. Ses hommes du Draguignan Var Handball s’affirment dans le quinté de tête tandis que ceux de Frédéric Perrin se voient être en ballotage défavorable après ce premier quart de championnat en 11ème et avant-dernière position.