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La Poule 2 connaitra encore une fois un leader invaincu ? Chamboulée par la situation et le renouvellement considérable des équipes de N2 Masculine, c’est donc avec six équipes différentes que nous suivrons cette saison la région du Nord Ouest. Cela devrait rester tout de même une Poule tout aussi hétérogène que l’an dernier avec une différence notable entre les équipes de haut de tableau et celles jouant le maintien plus bas.
Rueil AC
Après une première saison réussie, Rueil AC a l’occasion de confirmer dans une poule qui risque d’être hétérogène comme dit plus haut. Déjà costaud sur le terrain, l’ancien promu est parvenu à faire venir un nouvel ancien de l’époque de Nanterre, Charly Sessou, qui rejoint ses anciens coéquipiers comme Lewis, Jourdan ou Lacritick. Dans le genre machine à buts, l’ex arrière de Torcy devrait envoyer à notre niveau.
Christophe Guiselin a réussi à conserver un collectif qui lui permettra de taper dans le haut du tableau. L’ajout d’Hugo Leroy derrière la machine à arrêt Jourdan, va permettre de renforcer les rotations du groupe. Ugo Monneron vient également s’ajouter sur le poste de pivot. Porté sur une défense très solide et un jeu très propre en attaque, Rueil AC aura cette capacité de punir la moindre erreur de leurs adversaires et c’est souvent sur ce genre de détails que les saisons se jouent en haut du tableau.
La première phase va leur permettre de bien se mettre en route mais attention à être prêt rapidement alors que Rouen ne cache pas non plus ses ambitions de montée. L’expérience que possède Rueil AC sur les montées connues par plusieurs joueurs sera un atout non négligeable. Attention à ce que cette expérience ne leur joue pas des tours face à des équipes comme Hennebont Lochrist ou Massy qui iront très vite vers l’avant et pourraient leur poser des problèmes.
Prévu pour fin d’année, Rueil devrait pouvoir fouler le parquet du nouveau complexe de l’Arsenal, attendu donc fin 2020.
CSA Kremlin Bicêtre
Voilà Kremlin Bicêtre à nouveau de retour en Nationale 2 ! La question qui fait souvent suite à ce genre de phrase, c’est aura t’on droit à un ascenseur ou non pour le promu de région parisienne. Pour le KB dont l’ADN du club est primordial, pas question de chambouler les habitudes entreprises par Mohamed « Titi » Temmin sans perdre de vue l’intention de pérenniser à ce niveau.
Avec six joueurs recrutés pour trois départs, Kremlin Bicêtre n’y perd pas trop surfant sur le fait de jouer désormais en N2 et de connaître une bonne réputation. Paul Bouvier, meilleur buteur d’Issy en N3 l’an dernier, rejoint ainsi le promu pour mettre à profit ses qualités de buteurs. Maxime Moliner fait aussi partie des recrues phare apportant son expérience et son niveau de N1.
Dans une « semi-poule » qui peut s’avérer moins compliquée à appréhender que l’autre, les premiers matchs seront révélateurs de ce à quoi peut ambitionner le groupe.
La bataille sera là pour le maintien mais on sait bien qu’un promu parisien est souvent différent des autres et attention à ce que Kremlin Bicêtre ne nous fasse pas une Montfermeil à terminer finalement en haut du tableau.
Caen²
Un bon renouvellement au menu pour les joueurs d’Alexandre Hebert. Avec six départs dont la plupart ont brillé l’an dernier, la COVID n’aura pas arrangé les affaires de la Vikings Academy pour recruter. Néanmoins, pas question de s’apitoyer sur leur sort pour les caennais qui en profite alors pour faire grimper du minot en Nationale 2.
La génération qui a notamment battu les u18 du PSG va pouvoir s’exprimer au dessus et surtout apprendre des quelques anciens comme Simon Maillard et Léo Muller, à nouveau présents dans le roster. Avec des joueurs de 2001/2002/2003, la Vikings Academy n’a jamais aussi bien porté son nom.
Un projet très intéressant pour Alexandre Hebert qui campe fermement et à juste titre sur son intention de former les caennais « Ça va être très intéressant, il va falloir travailler sur les relations entre jeunes et moins jeunes. Notre priorité reste la formation des jeunes joueurs« .
L’élan retrouvé l’an dernier devra donc continuer avec tout de même une lutte qui devrait se trouver en bas de classement.
JS Cherbourg²
Comme toute bonne réserve, Cherbourg connait de nombreux départs et arrivées. Cette fois-ci, c’est sur le côté du terrain qu’un changement a eu lieu. Julien Léonard file sur les u18 tandis que Lukas Buchta, l’ancien demi de Proligue, fait le chemin inverse. Baghdad, Lemarié, Bigard et Lemonnier volent vers d’autres cieux.
Lukas Buchta semble pouvoir tout de même compter sur un effectif tout aussi bon voire meilleure d’après les premiers matchs de préparation. L’ancien joueur de la JSC a l’occasion de montrer sa capacité à coacher et il semblerait que le groupe adhère. Les grosses cadences défensives que connaissait Cherbourg pourraient être palliées par la culture défensive que réussit déjà à imprégner le nouveau coach.
Avec plusieurs joueurs présents avec le groupe Proligue, l’effectif devrait à nouveau varier selon les besoins des pros et Léo Weber sera sûrement moins souvent sur nos parquets de N2, représentant quand même un poids en moins pour l’attaque normande.
A l’instar de Caen, on aura à faire à un groupe très jeune qui pourra compter sur le papy de l’équipe, Brice Chuinard, pour encadrer ces minots. Les changements d’entraineur permettent souvent d’inculquer un nouveau souffle à un groupe et il est bien possible que ce soit le cas pour la JSC qui devra assurer très vite pour ne pas se faire de frayeurs en cas d’arrêt soudain du championnat.
Cercle Seino Métropolitain
Ne les appelez plus Oissel Rouen mais bien le Cercle Seino Métropolitain après la convention signée entre Oissel Rouen et le club de Sotteville.
Côté sportif, des changements importants ont eu lieu dans le groupe de Pascal Decaux avec l’arrivée de jeunes notamment. Les espoirs Samuel Goupillot et Hugo Bouteiller débarquent avec la ferme intention de se montrer. Sami Faidi, après une grosse saison au Stade Valériquais, fera la paire avec Stanko Abdazic dans les buts et cette dernière risque de faire très mal dans la Poule.
Pour ce qui est des départs, exit Dusan Tomic, passé chez Rouen, c’est Ahmed Belkhenfar qui prend le brassard et aura l’occasion de confirmer son statut de leader dans une équipe qui a très envie de montrer ce qu’elle vaut « On a comme but de jouer le haut de tableau cette année et pourquoi pas la 2ème place si tout se passe comme prévu. On a des bonnes recrues sur tous les postes malgré leur jeune âge, ils sont vraiment efficaces.«
Dans les autres départs, Paul Boilay, après sa saison pleine d’espoir, file en N1 chez les Vikings tandis que Noé Legendre file à Saint Sébastien. Avec des gamins qui ont des crocs, voir le Cercle Seino Métropolitain retrouver le haut de tableau semble très jouable surtout quand on sait que les gardiens sont indispensables pour viser le podium.
CJF Saint Malo
Les malouins vont-ils changer leur musique d’entrée et la faire sur « Survivor » ? Repêché une nouvelle fois, Saint Malo repart pour une année supplémentaire. Comment se sortir d’une spirale si négative avec deux années très compliquées côté sportif, c’est la tâche que devra réussir Julien Gau sur le banc du CJF.
N’y voir que du négatif serait exagéré, les joueurs de la cité corsaire ont affiché l’an dernier un visage qui n’a cessé de s’améliorer au fil des matchs sans jamais parvenir à l’emporter. Trop léger en rotation et peut être aussi éprouvé mentalement, Saint Malo s’en était souvent remis à Carrier pour tenir le groupe dans les matchs.
Julien Gau est parvenu à faire rempiler des cadres, à faire revenir Pierrick Veyrat et de ne perdre finalement qu’un ancien, Matthieu Allain. Weber et Tachet continuent aussi l’aventure avec l’incertitude d’une présence chaque week-end ? A côté de ce noyau dur, des jeunes auront l’opportunité de se montrer. En effet, Enzo Gesland au fort potentiel ou la vitesse d’Edgar Thomas seront des joueurs à suivre.
La bataille pour le maintien pourrait bien être plus équilibrée que par le passé mais dans une Poule toujours aussi coriace, ce sera un défi de taille pour conserver sa place en Nationale 2.
Hennebont Lochrist
Les bretons ne cessent de gravir les échelons en Nationale 2. Bien installé dans le Top 4 et à deux doigts d’intégrer le podium, Hennebont Lochrist a passé un cap. Pierre Prioux a pour l’instant réussi son retour au club et reste désormais à confirmer l’essai.
Pour cela, il ramène dans ses bagages deux anciens de Lanester aux profils différents avec Housseine qui a encore à prouver tandis que Cédric Chauvin se laisse aller pour un dernier tour et apporter son expérience au HLHB. Pour remplacer Leroy, parti pour raison professionnelle, c’est Alan Guyomard qui arrive pour compléter le poste de gardien.
On note aussi le retour de Julien Affreingue qui, après quelques années au centre de formation cessonnais, vient retrouver du temps de jeu chez les bleus. Côté jeunesse, Malik Benhebba et Timéo Doré viendront renforcer l’effectif orphelin cette année de leur révélation Korentin Luy débarqué par Chartres en Nationale 1.
Une fois tout ces chamboulements cités, le club se donnait comme objectif de monter cette saison et avec la prolongation de la quasi totalité de l’effectif, on peut s’attendre à voir le HLHB déterminé d’entrée pour participer à la bagarre en haut avec en tête sûrement son légendaire 7 contre 6.
Le noyau dur étant encore bien présent, c’est une donnée qui comptera en début de championnat. La question de les voir sur le podium ne se pose pas, c’est bien pour jouer la montée qu’on les attend et il y aura du concurrent pour les en empêcher.
Stade Valériquais
Encore un été galère pour Saint Valéry. Les départs de joueurs, arrivés il y a seulement un an, se sont enchainés et voilà une année de perdue pour Franck Arbonville qui a malgré tout pu se renforcer. Très rapidement, le club portuaire a annoncé du nouveau et ça commençait avec le remplacement de Faidi par Van Kets, en manque de temps de jeu à Vernon.
Toujours à Vernon mais d’un tout autre calibre, c’est Nenad Zeljic qui rejoint le Stade Valériquais avec les crocs pour oublier ses pépins physiques et apportera autant en attaque qu’en défense à un niveau sur une base arrière avec qui le serbe aurait du côtoyer Grégoire Deneuve.
En effet, nouvelle tuile pour les normands qui ont vu leur arrière se faire le tendon d’Achille et perdre une valeur sûre pour planter de loin. Avec principalement des recrues des échelons inférieurs, Franck Arbonville espère y trouver du potentiel pour retrouver un élan et enfin se sortir de cette zone de relégation à laquelle le club y est abonné depuis son retour en Nationale 2.
Pour l’instant, on ne voit pas le club vivre une année sereine sportivement et c’est sans aucun doute avec son public toujours aussi bruyant qu’il trouvera les ressources pour aller choper un maintien dans la Poule 2.
Rouen
Au même titre que Rueil AC, Rouen fait partie de ces équipes promues qui ont assuré sur la première saison et qui vont, à coup sûr, vouloir jouer le haut de tableau. Au revoir Julien Gambier, devenu GM chez Vernon et bienvenue à Guy Bischoff en provenance d’Haguenau.
Côté effectif, il y a du changement avec plusieurs départs qui ne devraient pas avoir une incidence majeure pour le groupe. Diawara parti à Saint Etienne et les deux ailiers Mathiniet et Ganivet, Rouen s’est tout de même bien renforcé avec une dernière recrue qui a fait du bruit dans la région.
En effet, Dusan Tomic a finalement posé ses bagages chez les Béliers et change la donne concernant l’ambition de montée. Que ce soit sportif ou expérience, le gaucher est un vrai plus pour coach Bischoff. Clément Pignol et Nathan Bénard après une courte expérience chez Saint Valéry auront aussi à cœur de retrouver le gout de la victoire qui leur a tant manqué l’an passé.
Avec un nombre important de changements sur des postes également importants dans le système, Rouen pourrait partir avec un train en retard par rapport à ses concurrents peut être un peu plus stables sur l’effectif de l’exercice précédent.
Le haut de tableau devrait être là mais l’équipe réussira t’elle la même performance que ses homologues féminines l’an dernier ? Les premiers matchs devraient nous donner un indice sur l’avenir de Rouen dans la Poule.
Stade de Vanves
Parmi les trois promus présents dans la Poule, le Stade de Vanves a tout pour être un trouble fête dans la Poule. La stabilité du club est un vrai plus avec un groupe quasi inchangé depuis trois ans et dans ce contexte particulier, c’est clairement important.
Chaque année, le club de région parisienne amène de la valeur ajoutée et cet été. Cet été, c’est Sébastien Ducros, roi du péno qui rejoint le groupe de Julien Bournat. Carnier apportera toujours autant en défense et c’est sur cette dimension physique que le Stade de Vanves va miser pour s’en sortir dans une Poule très dense comme on l’évoquait plus haut.
Titiller la première partie semble possible et ça viendra par la capacité à élever le niveau de jeu et ne rien lâcher, donnée essentielle en Nationale 2.
Massy²
Quelle bonne surprise l’an dernier ! Massy a surpris du monde et confirmé que le vivier jeune chez les essonniens était toujours aussi bon. Thomas Merlin a trouvé la formule magique pour faire fonctionner le groupe et comme souvent chez les réserves, il y a du changement.
L’apport de Samy Tazemalet dans les buts pourrait bien être l’une des surprises de cette saison chez la réserve de Proligue. Après avoir refusé la montée cet été, Massy poursuit son processus de formation et nous aurons, à nouveau, une équipe qui va en emmerder plus d’un.
Sûrement encore très portée sur le jeu rapide qui a déjà fait des dégâts, Massy sera sûrement dans la même optique avec en tête Millan Rota, excellent l’année passée. La défense devra cependant suivre et c’est sur ce point que l’ancien promu devra retrouver ses repères malgré les mouvements cet été. Son match contre Hennebont–Lochrist lors de la première phase vaudra le coup d’être suivi.
Segré
On termine avec le dernier promu de la Poule 2, Segré. Issue d’une poule de N3 survolée par Saran et très serrée pour la seconde place, c’est finalement en Nationale 2 que l’équipe de Michal Barran se retrouvera. Orphelin de son meilleur buteur, Simon Cluzaud, parti pour raison professionnelle du côté de Bouguenais, le promu va devoir palier collectivement à cette perte.
L’arrivée de Thimotée Blottière va dans ce sens sur la base arrière où il pourra retrouver son ancien coéquipier en jeune Hugo Boulard, dont l’explosivité devrait poser quelques problèmes aux adversaires. Timothé Mallet, en manque de temps de jeu en Nationale 1, pourra peut être plus s’exprimer désormais alors que Baptiste Mourant retrouve les parquets après 5 année d’arrêt.
Pour réussir à se maintenir, Segré pouvait miser sur une salle qui connait une grosse ambiance mais avec les limitations que devraient connaître les antres, pas sûr que l’impact soit aussi présent. Cependant, connu pour ne rien lâcher avec ou sans public, c’est avec l’état d’esprit habituel de Segré qu’ils vont pouvoir se démener et aller gratter un maintien dans la Poule 2.