Crédit Photos : Virginie Duranton
Un nouveau changement en tête du Championnat. Villeneuve Loubet hérite de la place de leader après un joli succès en terre varoise. Dans le même coin, La Crau se rassure contre Teyran tandis que dans le choc de la journée, Istres confirme son statut et s’offre l’ex leader Monaco.
Draguignan continue d’avancer sans bruit tandis qu’Aix en Provence fait un très joli come back chez Nice !
On ne s’ennuie pas dans le Sud !
Saint Raphaël 31 – 34 Villeneuve Loubet
Direction le Var à Saint Raphaël où l’irrégularité semble être de mise encore une fois cette saison et quand on connait l’homogénéité de la Poule, il n’est jamais bon d’être dans cette position. Villeneuve Loubet avec dans l’optique de voir Istres vaincre Monaco, pouvait prendre la première place au classement, de quoi motiver sans aucun doute les Loups.
Pour ce qui est de l’entame, Vojinovic annonce la couleur avec trois buts d’affilés qui permettent au centre de formation de mener au tableau d’affichage (4-3). En confiance, Villeneuve Loubet prend à son tour l’avantage avec un danger venant d’un peu partout, un coup Marroux, un autre Faure ou Bonsorte. Du coup, c’est un premier écart auquel on a le droit, faisant suite à un 3-0 infligé par les joueurs du duo Frésu/Morel (5-9).
Saint Raphaël ne s’avoue pas vaincu et par l’initiative encore de Vojinovic, confirmant de jour en jour son rôle de taulier, voilà le premier non relégable de retour dans la partie (13-14). Avec l’exclusion de Petitjean dans la dernière mi-temps, Villeneuve Loubet sait qu’il devra repartir en seconde avec déjà l’inconvénient d’être en infériorité.
Pourtant, ils ne se verront pas sanctionner plus que ça car à aucun moment ils ne perdront l’avantage. C’est à l’entame du dernier quart d’heure que le potentiel leader va faire un nouveau trou derrière Marroux, étincelant sur cette partie. Saaidi sort aussi quelques arrêts mais Saint Raphaël reprend espoir lorsque Cais fait revenir les siens à deux buts (27-29). Mais ce dernier se fera exclure et c’est tout les efforts fournis par la réserve qui allait partir en sucette. Malgré cela, c’est toujours avec deux buts de retard qu’ils entrent dans le money time mais ni Marroux ni Rocher ne vont flancher et Villeneuve Loubet repart avec une très jolie victoire en terre varoise.
Pour l’international français Vojinovic, il ne faut pas se chercher d’excuse et se remettre en ordre de marche « On doit se concentrer sur les prochains matchs. Il est hors de question qu’on descende en national 3. En effet on joue avec des joueurs très jeune. La majorité n’est pas au centre de formation mais ce n’est pas une excuse. Ce qui nous a manqué face à Villeneuve Loubet, c’est tout d’abord une bonne défense. En 2ème mi temps on a subi chaque duel, même avec une supériorité numérique. C’est difficile pour nos gardiens. Espérer une victoire en prenant 34 buts si je ne me trompe pas, c’est impossible. »
Châteauneuf 30 – 31 Marseile
Faute d’avoir une feuille de match, l’issue de ce résumé aura été toute aussi indécise que le derby en terre Châteaunevoise. Ce match-là a toujours une saveur particulière et son intensité aussi. La rencontre aura été explosive et pour ce qui est du sportif, Marseille faisait le plus dur à l’entame avec un joli 3-0 laissant penser que les phocéens se reprendraient après plusieurs déconvenues en Championnat.
Châteauneuf ne se laisse pas faire et change la donne, les joueurs de Bruno Helmrich vont prendre la tête jusqu’à (presque) la fin de la rencontre. Après une mi-temps sous tension dans les travées de la Plaine, Marseille continue de s’accrocher face à l’expérience de leurs voisins.
Plus le match avance, plus l’écart se resserre avec la troupe de Nicolas Crépain gardant un avantage d’un à deux buts. Dans l’ultime minute, Marseille passe enfin devant et a même l’occasion de faire le break mais n’y arrive pas. Franck Laux a la balle d’égalisation mais Nicolini la sort et Marseille peut laisser éclater sa joie après ce qu’on pourrait appeler un « hold up » tant Chateauneuf aura mené durant la rencontre.
Fabien Richard mettait en avant à l’issue de la rencontre la prestation défensive mais aussi mentale de son équipe « Nous avons eu les nerfs plus solides qu’eux alors qu’ils avaient plus d’expérience. Défensivement notre plan pour museler Laux a fonctionné. Nos gardiens ont fait le boulot derrière. » Le pivot Alachian concédait le hold-up mais sans pour autant considérer la victoire imméritée « C’était un match assez chaud on a réussi à bien les faire déjouer et sortir de leur match Un petit hold-up des familles, elle fait du bien celle là mais c’est mérité quand même »
Istres 29 – 27 AS Monaco
On enchaine avec la réception de Monaco pour Istres dans le match choc de la journée dans le Sud-Est. Extrêmement serrée en première mi-temps, cette rencontre. aura tenu toutes ses promesses. Ce sont Paul et Reuillard qui ouvrent la marque, suivis de Rochette et Daragon côté monégasque. Cette première mi temps est serrée, les arrêts de Pelissier d’un côté, la défense coupant les balles aux ailiers de l’autre rendent le match tendu, Istres ne développe pas son jeu rapide habituel et les deux équipes sont coudes à coudes. Au bout de cette première période, Istres parvient à mener d’un but.
Les protégés de Bastien Cismondo, comme souvent, opèrent beaucoup de rotations, qui s’avérera utile en fin de match. On repart avec les mêmes en seconde période, Dupil remet les deux équipes a égalité par une lucarne parfaite mais la base arrière d’Istres répond, par Hubert et on repart sur un rythme d’enfer. Premier fait de match, qui va créer un bel écart (+6 en 4 minutes), une faute au départ anodine des istréens qui sera longuement contestée entraînant une exclusion du pivot visiteur Nivore, pièce importante de la défense, puis peu de temps après Rochette qui sortira également.
Cet écart semble irrémédiable au vu de la vitesse mise par le centre de formation mais Monaco ne rien lâcher, pour recoller au score à la 41ème à 21-20, mais tout ces efforts vont se payer, Istres va remettre un coup de collier par son jeu à base de fortes circulations de balle, et recrée un écart de trois buts. Cet avantage au score va être à nouveau comblé par le leader au regret d’Arthur Jund « Après un temps mort de Monaco, on commence à ne plus respecter les consignes et se précipiter, ce qui remet Monaco dans le match et leur permet de revenir sans pourtant jamais nous dépasser ni même nous égaler au score. » mais le banc istréen, plus complet, va gérer la fin du match.
Istres remporte cette partie 29-27, l’exclusion de Mandiangu pour trois exclusions ne changera rien. Monaco cède sa place de leader et Istres entre dans le top 5. A noter, le très bon esprit tout au long de cette rencontre, confirmant le choix de match choc pour cette journée. Arthur Jund, conscient que chaque match est important se félicite d’avoir bien géré les moments clés face au spécialiste de la Poule dans le domaine « En début de match et durant toute la première mi-temps les deux équipes se tiennent sans jamais faire de gros écarts […] La fin de match fut bien géré par le groupe en menant justement les différentes situations de fin de match. Cette victoire était très importante pour nous (comme toutes les victoires d’ailleurs), à domicile, contre une belle équipe de Monaco. »
Housni Mohamed ne tirait pas la sonnette d’alarme avec cette défaite face à Istres, excellent cette saison « On s’attendait à un match difficile et ce fut le cas. Le match s’est joué à plusieurs détails, les 7 m, l’efficacité face au gardien et la gestion des moments importants. On n’a pas su convertir les « buts faciles » à un de plus par exemple et face à une équipe comme Istres ça ne pardonne pas. Ce fut un match perdu mais ce n’est pas une fin en soit. On va retourner au travail car chaque match est une final dans cette poule. En tout cas, bravo à eux ! »
Draguignan 32 – 23 Guilherand Granges
Draguignan avait infligé une grosse défaite à Guilherand Granges en début de saison et ils semblent y prendre gout. Cette fois-ci, les ardéchois ne se sont pas laissés fort et ont tenté de tirer leur épingle du jeu. Sauf qu’en face, il y a une machine sur 2020 et elle s’appelle Samir Benadid. Avec encore 13 buts, l’arrière marche sur l’eau en ce moment et n’est pas innocent dans la forme des dragons ces temps-ci.
La première mi-temps est très disputée et c’est même les joueurs de Lionel Héritier qui sont le plus à leur avantage. Quand Morfin donne une avance de cinq buts aux siens, tout laisse à croire que Guilherand Granges va s’offrir un joli succès référence. Derrière, c’est le trou noir complet. Théo Nardello analysait de manière objective cette défaillance malgré une réelle volonté de faire un résultat « Nous nous sommes déplacés à Draguignan avec la volonté de décrocher des points précieux pour le maintien. Nous voulions faire un coup là bas et cela c’est retrouvé dans nos comportements les 15 premières minutes du match. Notre organisation défensive les a sans doute surpris et déstabilisés, de notre côté on trouvait les solutions sur jeu rapide mais aussi sur attaque placée. Après le temps mort posé au quart d’heure de jeu, la physionomie du match a complètement basculée, on a eu de nombreux échecs aux tirs et nous avons mis moins d’intensité physique. »
En effet, un seul but inscrit en quinze minutes et dix marqués pour Draguignan, on vous évite tout calcul, c’est donc les varois qui finissent avec une avance inespérée quand on voit l’entame connue (16-12).
Au retour sur le parquet, Guilherand Granges ne s’avoue pas vaincu mais comme évoqué plus haut, les promus vont se farcir Bénadid qui inscrira cinq buts d’affilée. Puechberty se montre très actif pour sonner la révolte ardéchoise où Fresi sauvera l’honneur en revenant à six buts (28-22). Un dernier run chez Draguignan coupera court à tout débat et ce trou d’air connu par Guilherand Granges leur rappellera sûrement celui connu contre Saint Raphaël.
Samir Benadid était satisfait de la prestation des siens « Le début de match a été poussif, on a eu du mal à passer devant. On est au coude à coude pendant presque toute la première mi-temps. Ensuite, en deuxième mi temps, on déroule et Jordan Degeorges le gardien effectue beaucoup d’arrêt. On a fait dans l’ensemble un bon match collectif »
Le Var ne réussit décidément pas au promu. Théo Nardello ne perd pas de vue l’objectif de se maintenir au plus vite après un excellent début de saison « L’équipe adverse a su profiter de ce grand temps faible. Pour le reste du championnat il faut donc retenir ce premier quart d’heure face à Draguignan pour continuer à travailler à l’entraînement et limiter ces temps faibles qui nous font défauts à chaque match ces derniers temps, afin d’engendrer le maximum de point et d’assurer le maintien le plus rapidement possible. »
ASBTP Nice 29 – 29 PAUC
Le PAUC et le BTP sont un peu les deux équipes qui, à première vue, sont parmi les déceptions de cette Poule. Irrégulières, on ne sait comment interpréter les résultats ni anticiper les prochaines prestations. C’est donc un peu à la recherche d’un match référence et surtout complet que niçois et aixois se rencontraient.
Très accrochée pendant dix minutes, la rencontre va monter en niveau avec surtout Nice qui met les bouchées doubles. Un 9-0 infligé derrière les multiples arrêts de Marcucci et le danger venant de partout pour les aiglons (12-5), profitant des balles données par le PAUC. Quand on prend la foudre de cette manière, tout laisse à croire que les minots de Didier De Samie vont lâcher et repartir avec une valise.
Sans craquer, le PAUC va limiter la mauvaise passe et revenir aux vestiaires avec un retard plus léger (17-12). Un changement de tactique était nécessaire pour Enzo Contiero « Nice, c’est une équipe costaud. Sidibé, notamment, l’a été beaucoup. On ne sortait pas assez sur lui. On passe vraiment à travers en défense puis les pertes de balles comme les marchés ou balles dans les pieds nous font défaut. Du coup, on bascule sur une autre tactique défensive comme au match à l’aller avec une 1-5 limite stricte sur Sidibé et Abdullah. »
Et ça marche, de retour sur les parquets, c’est Robin Paris qui se charge de garder les troupes dans le match mais sans jamais réussir à se rapprocher suffisamment des niçois (20-16 puis 23-19). Monnaie courante chez Nice, ça va craquer du côté des Euca et l’écart va se réduire au fil du match. Ainsi, Rasol égalise à cinq minutes du terme (27-27). Les dernières minutes sont terribles avec pas mal d’échecs au tir et Nice qui ne lâche pas pour autant son avantage. C’est finalement au buzzer que Porte marque son 8ème but sur penalty après une faute obtenue par Contiero et offre l’égalisation à la réserve aixoise. Un résultat inespéré au vu du scénario des 40 premières minutes et avec à la clé un point pris qui sera déterminant pour assurer ses arrières dans cette Poule, une satisfaction pour le pivot girondin « Yann Bénard nous a fait une grosse mi-temps en défense. On était plus efficace au shoot et Nathan Sertillange sort des arrêts. On a mis tout notre cœur pour rattraper les bêtises et jouer tous ensemble. C’est un très bon résultat car à l’extérieur, c’est un très bon point. »
Pour le BTP, la frustration devait être au rendez-vous dans le vestiaire après la rencontre mais Bouba Sidibé préfère positiver et tirer des enseignements « On avait une belle équipe d’Aix en face qui n’ont rien lâché jusqu’au bout. De notre côté, c’était un match bien maitrisé techniquement et tactiquement jusqu’à la 40ème. On a pas pu s’adapter à leur changement tactique à l’image du dernier match à Guilherand Granges mais on va retenir tout ce qui est positif et continuer à travailler pour être beaucoup mieux sur les prochaines échéances. »
US Crauroise 31 – 22 Teyran
Opposition quelques peu déséquilibrée sur le papier dans le Var où La Crau recevait la lanterne rouge Teyran. Mathias Bertrand voulait retrouver le gout de la victoire et vite sortir de la spirale négative « Après deux matchs qui malheureusement nous ont coutés des points, le match de ce week-end constituait l’occasion à saisir de relancer la machine en restant sérieux à plus forte raison à domicile » D’entrée, les joueurs de Nicolas Pireyre plantait le décor d’entrée avec un 3-0 infligé. Heureusement, le duo Mazeran–Grebille remettent les héraultais sur le droit chemin et voilà le promu qui revient à une unité de La Crau (7-6). En vain, car les expérimentés Guilloteau et Frade Fontan enfoncent le clou en signant un nouveau 3-0. Le temps mort posé par Thibaut Bousige se montrera efficace un temps mais Teyran va se retrouver face à Astruc, en chaleur sur la deuxième partie de mi-temps. En effet, en 15 minutes, les varois n’encaisseront que trois buts et c’est une avance confortable qu’ils rentrent au vestiaire (17-11).
L’écart concédé par la troupe d’Arthur Pino va être trainé comme un boulet tout le reste de la rencontre car jamais les héraultais ne passeront pas sous la barre des cinq buts. Buchet limitera la casse de son côté mais Cassar ou Bertrand trouveront tout de même la mire pour offrir un succès primordial pour rester dans la course du podium. Pour Teyran, la messe semble dite et il faut désormais accumuler le maximum d’expérience pour capitaliser cette saison en Nationale 2 voire tirer son épingle du jeu et tenter de faire un joli come-back. Leny Mazeran qui partait avec de réelles intentions sur cette rencontre doit faire le dos rond à nouveau « C’était encore un match difficile, on était parti sur l’idée de développer un jeu plus rapide étant donné que ça avait pas mal marché au match précédent même si le résultat n’était pas là. On s’était découvert d’autres qualités. On a pas réussi à vraiment le mettre en place. En défense, on a été trop peu agressif et en attaque, on a eu trop de déchets.«