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Sélestat confirme son statut de leader pendant que Metz suit le rythme non sans frayeurs. Pendant ce temps, Rueil et St-Brice se neutralisent au terme d’un match électrique, Cernay et Lure se donnent de l’air et Villers monte sur le podium. Cette deuxième moitié de saison promet bien des surprises !
Sélestat² – Plobsheim : 36-30
Sélestat assume son statut de leader ! Secoués par une belle équipe de Plobsheim, les violets démarrent la deuxième moitié de saison de la meilleure des manières et conservent la tête du championnat. Les oranges continuent quant à eux de flirter avec la zone rouge.
Sélestat commence son match de la meilleure des manières avec Kylian FERRIER (7 arrêts) qui entre bien dans son match (4-0, 5e). Alors que les oranges sont aux fraises en début de rencontre, ils se reprennent peu à peu pour grignoter leur retard, et ce, même en infériorité numérique. Dans le même temps, le rempart sélestadien se fait un peu plus discret et l’écart continue de se réduire, jusqu’à que Léo LOEHRER (5 buts) ne permette à Plobsheim de prendre l’avantage 12-13 (25e). Puis au cours d’une fin de première période rythmée où le ballon circule rapidement d’un but à l’autre, Jordan FRANCOIS-MARIE (9 buts) fait parler son expérience pour permettre aux siens de rester devant jusqu’à la pause (16-18, mi-temps).
Au retour des vestiaires, Plobsheim redémarre fort en inscrivant deux buts coup sur coup et s’offre une avance de 4 buts. Mais pas de quoi sonner le leader, bien au contraire. Les sélestadiens réagissent et infligent un 9-2 en 10 minutes, avec Benoit DEGHAUD (9 buts), Hugo PIMENTA (9 buts) et Simon JAEGER (7 buts) qui font preuve d’une terrible efficacité devant le but (25-22, 43e). Déstabilisés à leur tour, les joueurs de Jean-Luc KIEFFER ne trouvent pas les ressources pour revenir, malgré la hargne de Jordan FRANCOIS-MARIE (9 buts). Encore une fois, les jeunes joueurs de la réserve de Sélestat font preuve de rigueur au bon moment et ne perdent pas le contrôle de leur match.
Les violets ressortent donc vainqueurs pour la deuxième fois de ce derby haut en couleurs. Ils conservent ainsi leur place en tête du championnat et peuvent se tourner vers leur déplacement à Lure Villers, qui a tout du match piège parfait face à une équipe très combative sur ses terres. De leur côté, les oranges restent dans le viseur de Nancy, premier relégable, qu’ils accueillent lors de la prochaine journée. Pour espérer se tirer de cette situation peu confortable, ils devront donc absolument s’imposer dans ce match choc pour le maintien.
Grand Nancy² – Metz HB : 25-26
Metz se fait très peur face à Nancy ! Qui dit derby, dit match sous haute tension. Cette fois encore, ça n’a pas manqué dans le derby lorrain. Sur le fil, les messins s’offrent un succès très précieux dans la course au titre et restent au niveau de Sélestat. Malgré leur défaite, on constate que les nancéiens sont dans une bonne dynamique et devraient se sortir de la zone rouge s’ils continuent sur cette voie.
Après la claque reçue au match aller, Nancy a su réagir en tenant tête à Metz pendant près de 60 minutes. Dès le début du match, les promus se montrent sous leur meilleur jour en prenant les commandes face à des messins qui doutent, mais qui doivent impérativement se rattraper de leur précédente sortie (9-4, 15e). C’est pourquoi David MOTYKA remobilise ses troupes tôt dans la rencontre, et ça paye ! Metz, porté par un excellent Nicolas BALMY (15 arrêts), remonte sans prendre de but et passe en tête (9-10, 23e). A la pause, le panneau d’affichage indique le même écart (12-13, mi-temps).
En seconde période, les deux équipes jouent des coudes et Metz ne parvient pas à accélérer pour tuer le match. Au courage, les jeunes nancéiens parviennent à revenir à égalité à plusieurs reprises et repassent même devant avant le dernier quart d’heure (19-18, 42e). L’idée d’un exploit commence alors à s’installer dans les têtes, en grande partie grâce à la performance d’Hakim JARRAR (17 arrêts), qui n’a pas à rougir de son homologue en réalisant également une prestation de haut vol. Autant dire que les attaquants lorrains ne sont pas à la fête durant la rencontre. Seuls Léo Plantin (7 buts) pour Nancy, et Xavier Blond (8 buts) pour Metz, ont su soigner leurs stats notamment grâce aux jets de 7 m.
C’est d’ailleurs ce dernier, ancien nancéien mais du côté de Villers, qui se montre décisif pour inverser la tendance et donner à nouveau deux buts d’avance aux messins (20-22, 49e). Les dix dernières minutes sont irrespirables au Gymnase Provençal. Metz parvient à conserver un ou deux buts d’avance sans pouvoir semer des locaux qui veulent y croire jusqu’au bout. Nicolas BALMY (15 arrêts) réalise les parades qu’il faut, mais craque face à Léo Plantin (7 buts), qui profite d’une attaque en supériorité numérique pour permettre aux siens de revenir à une longueur à une minute de la fin. Et quand Hakim JARRAR (17 arrêts) offre la parade de l’espoir à dix seconde du terme, c’est tout un public qui s’enflamme ! Malheureusement pour Nancy, cette fois-ci son buteur du jour ne réédite pas l’exploit et échoue sur le rempart messin dans la précipitation.
Cette cruelle défaite empêche Nancy de se dégager de la zone rouge. Néanmoins, les écarts restent inchangés avec ses concurrents directs qui se sont également inclinés. Les joueurs de Youcef BELKHAROUBI auront donc l’occasion de se rattraper dimanche prochain face à l’un d’entre eux, Plobsheim, à l’occasion d’une rencontre capitale dans la course au maintien. Soulagés mais non sans frayeurs, les messins devront faire mieux face à St-Brice s’ils veulent se détacher de Sélestat.
HBC Semur – Lure Villers : 23-33
Lure Villers en démonstration sur le terrain de Semur ! Les joueurs de Frédéric CARISEY se sont imposés avec la manière en Bourgogne, ils renouent avec la victoire et se donnent un peu d’air en milieu de tableau. Les locaux quant à eux, continuent de surfer dangereusement avec la zone rouge.
Dès les premières minutes, les supporters bourguignons constatent que Lure Villers n’est pas venu pour enfiler des perles. Les visiteurs réalisent un début de match parfait, si bien qu’ils mènent déjà largement au bout de dix minutes de jeu (1-8, 10e). Dépassés à tous les niveaux, les semurois ne trouvent pas la solution face à un Jonathan GAULARD (16 arrêts) intraitable dans ses buts. Johann TSCHIRRET (7 buts) quant à lui se montre très efficace en attaque et permet à Lure Villers de conserver cette confortable avance à la pause (8-16, mi-temps).
En seconde période, Semur a beau essayé de trouver les ressources pour revenir, l’écart ne tombe pas en-dessous de 6 buts malgré les efforts de Grigory BLAGONADEZHDIN (6 buts). En effet, les visiteurs ne faiblissent pas et peuvent également compter sur leur buteur en forme Jordan DAGUENET (10 buts) pour survoler la seconde période, et se diriger vers une victoire tranquille. Pour la deuxième fois de la saison, Lure Villers s’impose face à Semur.
Cette victoire fait du bien au moral des lurons, qui auront besoin du plein de confiance pour la réception de Sélestat le weekend prochain. De leur côté, les joueurs de Fabien MARION auront une bonne opportunité de se rattraper face à la réserve de Besançon.
AS Saint Brice – Rueil AC : 29-29
Rueil arrache le nul dans un final sous haute tension ! En difficulté jusqu’aux toutes dernières minutes, le promu a le mérite de n’avoir rien lâché jusqu’au bout et repart avec deux points précieux malgré une chute de deux places au classement. Quant aux bricos, c’est la deuxième fois en deux matchs qu’ils partagent les points en se faisant rejoindre dans les tout derniers instants. Les supporters de Saint-Brice sont une nouvelle fois passés par toutes les émotions samedi soir.
C’est pourtant les locaux qui débutent le mieux la rencontre. Après une entame de match serrée durant laquelle les gardiens Hamdi HABACHA (11 arrêts) et Christophe JOURDAN (15 arrêts) brillent, St-Brice impose rapidement le tempo avec Kevin LEMAIRE (10 buts) et Romain BAUMANN (8 buts) qui profitent des ballons perdus par Rueil pour empiler les buts et offrir une avance confortable aux locaux (13-7, 25e). Les parisiens réduisent un peu l’écart juste avant la pause (15-11, mi-temps).
Rueil réagit en seconde période et refait petit à petit son retard, jusqu’à revenir à hauteur à un quart d’heure du terme. Les deux équipes se retrouvent à égalité pour la première fois depuis la 7e minute. Bousculé, St-Brice s’accroche et empêche les visiteurs de passer devant. Dans les cinq dernières minutes, poussés par leur public, les bricos inscrivent 3 buts à la suite qui sonnent comme le coup du K.O (28-25, 57e). L’entraîneur rueillois Christophe GUISELIN n’a d’autre choix que de poser son temps mort pour haranguer ses troupes, et tenter le tout pour le tout. Et la magie opère ! Les promus, portés par Brice FAUCHERAND (7 buts) et William GAULARD (8 buts), inversent la tendance et reviennent à égalité à une minute du coup de sifflet final. Incroyable. Mais les supporters locaux ne sont pas encore au bout de leurs surprises dans cette fin de match riche en émotions.
En effet, le public de la salle principale de St-Brice laisse éclater sa joie quand Nicolas ROLLINGER (3 buts) croit inscrire le but de la victoire à 6 secondes du terme, mais subit un impensable ascenseur émotionnel lorsque l’arbitre désigne le point de penalty pour Rueil dans la foulée de l’engagement qui suit. La raison ? Le capitaine des bricos, Morgan STAIGRE (2 buts) se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, à savoir dans le rond central, touchant la balle du pied au moment de l’engagement rapide des rueillois. Sous les coups de la colère, le capitaine fautif et son entraîneur Stéphane GARCIA voient rouge. Une scène mêlant précipitation, frustration et incompréhension, où chaque acteur se fie à sa propre interprétation. Mais la décision arbitrale est finalement prise, et William GAULARD (8 buts) inscrit son 6e jet de 7m pour offrir un nul au goût de victoire pour Rueil, le tout dans une ambiance électrique. Comme contre Cernay lors de la journée précédente, St-Brice se fait rejoindre sur jet de 7m en toute fin de match.
A l’issue de la rencontre, Morgan STAIGRE (2 buts) avait forcément encore du mal à digérer cette décision cruelle pour son équipe : « Sur l’engagement, on récupère la balle, mais Rueil conteste alors une position à moins de 3 mètres que les arbitres n’ont pas précédemment signalé. Sous la pression, un jet de 7m a été finalement accordé […] C’est difficilement compréhensible ».
De son côté, Christophe GUISELIN est également revenu sur cette folle fin de match : « Sur mon temps mort je sens que les gars y croient encore, au contraire de St-Brice qui panique et nous permet d’égaliser. Ils nous offrent même la balle de match qu’on rate. Sur le contre, c’est eux qui marque. +1, tout s’écroule mais sur l’engagement rapide de la dernière chance Staigre se trouve à moins de 3 mètres et gêne l’engagement. Les arbitres semblent perdus, le buzzer sonne. Forcément deux camps s’opposent dans l’observation de la décision. C’est logiquement qu’ils accordent le penalty que nous transformons. Je comprends que pour St-Brice ce fut rageant et difficile à accepter ».
L’entraîneur rueillois s’est évidemment montré soulagé d’arracher le nul in extremis : « En effet on revient de loin. On a 4 titulaires absents (CAYEZ, GUISELIN, LEWIS et LACRITICK ) et la continuité de notre jeu s’en ressent. Au vu du scénario, je suis content de ramener deux points dans cette reprise compliquée. Ce samedi, contrairement à Nancy j’ai vu des gars qui se sont bien battus et n’ont rien lâché. Le handball est un combat et je veux que mes gars comprennent bien que leur engagement total est primordial pour gagner un match ».
Pour ces deux équipes, l’année 2020 commence donc de manière poussive, et elles devront redoubler d’efforts si elles veulent retrouver le chemin de la victoire dès la prochaine journée. En effet, St-Brice se déplacera à Metz, et Rueil accueillera Molsheim.
Molsheim – Cernay/Wattwiller : 29-30
Rebelote pour Cernay contre Molsheim ! Pour la deuxième fois de la saison, les haut-rhinois s’imposent sur le plus petit des scores face aux bas-rhinois. Un succès précieux qui stoppe une série de quatre matchs sans victoire. Molsheim, qui venait de grimper sur le podium, doit aussitôt en redescendre.
La belle prestation de Cernay s’explique en partie par un renfort de choix, qui tombe à pic dans cette période difficile. Le club enregistre en effet le retour de Lilian GAY (8 buts), qui est revenu dans le Haut-Rhin pour ses études. Le jeune talent cernéen était parti à Belfort en N1 l’été dernier.
Du suspens, il y en a eu du début à la fin dans cette rencontre. Aucune des deux équipes n’arrive à se détacher au cours de la première mi-temps, l’écart n’étant jamais supérieur à un but d’un côté comme de l’autre. Benoît RAUEL (11 arrêts) répond à Mathieu MARTIN (9 arrêts), et Molsheim rentre aux vestiaire avec un court avantage (16-15, mi-temps).
La seconde période démarre sur les mêmes bases, et chacune des deux équipes guette le faux pas adverse. Et c’est Cernay qui cale en premier, continuant de buter sur le rempart molsheimois. Les locaux en profitent pour s’engouffrer dans la brèche en infligeant un 4-0 cinglant (21-17, 37e). Mais contrairement à leurs dernières sorties, les cernéens n’implosent pas et parviennent à rester dans le match malgré la domination bas-rhinoise portée par le retour en forme de Nicolas ZENS (9 buts).
Molsheim compte jusqu’à 5 buts d’avance mais Salah BELAOUNI (7 buts) permet à Cernay de revenir à 3 buts à un quart d’heure du coup de sifflet final (25-22, 45e). Le quart d’heure de trop pour les locaux, qui voient les haut-rhinois revenir sous l’impulsion de Simon PASCOLO (6 buts) et Lilian GAY (8 buts) qui à eux deux inscrivent 7 buts en moins de dix minutes. Intenables, ils permettent à Cernay de repasser en tête alors que Molsheim semblait avoir le match en main (28-29, 55e).
Nos acteurs nous offrent ainsi une fin de match pleine de suspens. Alors que Nicolas ZENS (9 buts) redonne espoirs aux spectateurs venus en nombre, c’est un autre Nicolas, TSCHAN (2 buts), qui climatise la salle Atalante en toute fin de match et offre la victoire à Cernay.
Grâce à ce final incroyable, Cernay renoue avec la victoire et récolte quelques points précieux en vue du maintien Les cernéens peuvent préparer au mieux la venue de Villers le weekend prochain. Molsheim en revanche, rate une bonne opportunité d’affirmer sa place sur le podium. Les bas-rhinois tenteront de rebondir face à Rueil dans un choc de la première moitié de tableau.
Villers – Grand Besançon² : 34-25
Villers évite le piège contre Besançon ! Tenus en échec lors de la première journée, les villarois sont cette fois-ci venus à bout des bisontins sans trop de complications. Ce bon résultat leur permet de s’emparer de la troisième place, alors que rien ne bouge pour Besançon.
Comme souvent, Besançon démarre plutôt bien et se montre accrocheur face à des locaux qui butent sur Basil POIGNOT (6 arrêts). Mais les jeunes réservistes vont faire preuve d’une grande passivité et encaisser un 6-0 dont ils ne se relèveront jamais (9-4, 15e). Christopher BELLO (6 buts) et Théophile HADET (6 buts) permettent à Villers d’imposer son rythme et de mener à la pause (17-11, mi-temps).
Dans une seconde période marquée par de nombreuses expulsions pour 2 minutes et conclue par le rouge direct d’Abdelghani BENHAMMOUDA (1 but), Besançon n’est pas parvenu à inverser la tendance pour refaire son retard, et a du se contenter de courir après le score. Et ce, malgré les initiatives d’Andy DUMITRACHE (7 buts) et du capitaine Maxime RAUSCHER (6 buts)
Les journées se suivent et se ressemblent pour Besançon, qui peut heureusement compter sur les défaites des premiers non relégables pour conserver un écart de 7 points. Autant dire que la prochaine rencontre contre Semur, faisant justement partie de ces équipes, s’annonce capitale pour le maintien. De son côté, Villers se déplacera en Alsace, plus précisément du côté de Cernay, avec comme objectif de conforter sa place sur le podium. Vigilent, l’entraîneur villarois, Olivier GUEUSQUIN, a utilisé une comparaison « sécurité routière » pour décrire les ambitions de son équipe : « Pour la suite de la saison, comme en auto, on regarde droit devant avec cependant des coups d’œil dans le rétroviseur ».