Poule 2
Le derby pour Bouguenais, ça bataille derrière Granville !
Granville poursuit son chantier en tête mais Pouzauges et Saint Cyr n’ont pas dit leur dernier mot !
Bouguenais retrouve ses valeurs et remporte le derby contre Saint Nazaire. Oissel Rouen confirme son potentiel et prend le dessus sur Dreux, trop diminué encore une fois.
Hennebont-Lochrist assure chez Saint Malo et sera dans le Top 5 à la fin de l’année.
Crédit Photos : Alexis Le Guen
Pouzauges 28 – 20 Caen²
Pouzauges retrouvait l’Etoile pour accueillir la Vikings Academy, sortant d’un succès avec la manière contre Bouguenais. Ayant comme objectif de garder sa salle invaincue, les vendéens devaient faire sans sa paire de gardien pour cette réception.
Malgré cela, le duo Da Silva-Ghali s’est très bien débrouillée derrière une défense, une nouvelle fois très solide. Caen, d’ailleurs, subissait en ce début de partie en attaque ne profitant pas des arrêts de William Gazagne–Bali (6-2), constat que ne pouvait que partager Guillaume Crassous « On a effectué à nouveau, comme à Hennebont, un début de match très compliqué avec très peu d’intensité en défense et beaucoup de difficultés en attaque. On a buté face à la défense de Pouzauges qui nous a posé beaucoup de problèmes.«
Les exclusions à répétition de Pouzauges permettent aux Vikings de revenir dans la partie (7-5). Une fois au complet, les protégés de Jean-René Ragon se remettent à nouveau en ordre de marche et créent un écart avec une table de marque parfaitement répartie dans leur 7 majeur.
Ghali permet aux siens de terminer la mi-temps avec une avance confortable (16-8). De retour sur le parquet, les cadres de Pouzauges continuent leur chantier et augmentent ainsi l’écart, pourtant face à Cavelan, qui relaie parfaitement Gazagne–Bali. Une fois l’écart confirmée, les vendéens en profitent pour faire tourner l’effectif. Crassous, notamment, permet de limiter les dégâts et de faire revenir les Vikings à un écart raisonnable (25-19). Cependant, l’expérience en face n’est pas négligeable avec Damiens et Braud qui n’offrent pas de répit aux caennais.
Pouzauges s’impose ainsi logiquement. Pas de quoi rougir pour la Vikings Academy qui peut se satisfaire de ne pas avoir lâché d’après leur meilleur buteur de la rencontre » L’équipe souhaitait avoir un réel sursaut d’orgueil et on a essayé d’appliquer un peu mieux le projet de jeu. Cela nous a permis de maintenir l’écart. On savait que ça allait être très dur contre Pouzauges et encore plus chez eux mais comme le revendique le coach, le groupe doit se battre à tous les matchs pour essayer d’aller chercher une perf. On a vu malgré le résultat que quand toute l’équipe est au diapason on est capable de produire de belles choses. Il va falloir se remettre très rapidement au travail toute la semaine pour affronter Rouen dans les meilleures conditions. »
On retiendra aussi les deux portiers excellents durant la partie avec une jolie fin pour Cavelan qui aura régalé avec un but dans les dernières secondes.
Les coéquipiers de Jordan Djoudrez doivent maintenant se préparer au dernier match de l’année avec un derby attendu contre Bouguenais « Ce fut match plutôt sérieux de notre part car il ne fallait pas refaire les mêmes erreurs défensives que contre Granville donc nous avons tout de suite mis de l’intensité face a une équipe de Caen très jeune. Très vite, nous avons pris de l’avance ce qui a permis de faire pas mal de rotation. Le public, une nouvelle fois, était au rendez-vous et maintenant place à Samedi prochain pour la derby contre Bouguenais !«
JS Cherbourg² 29 – 31 Saint Cyr
Match très intéressant entre la jeunesse cherbourgeoise au complet face à l’expérience de Saint Cyr qui doit se faire un déplacement conséquent en terre manchote. Lié à la distance ou pas, le début de match sera compliqué pour les hommes de Christophe Spincer. Le big three de Cherbourg Lemarié–Brun–Weber fait très mal et Lambert, derrière, limite les offensives tourangelles.
La JSC avait l’occasion de tuer le match, car clairement, l’écart était fait en première période (10-6 puis 14-9). Les dernières minutes de celle-ci seront à l’avantage de Saint–Cyr qui passera en 1-5 pour limiter l’impact de la base arrière cherbougeoise et notamment Lemarié, un moment déterminant pour Lazslo Fulop « En face, ils ont eu beaucoup de réussite et de motivation de la part de cette jeune équipe de Cherbourg ! Le changement de défense en fin première mi-temps nous a permis de revenir à 3 longueurs avant la pause. »
Cherbourg ne lâche pas au retour des vestiaires et grâce à Chuinard, reprend quatre buts d’avance. Fulop se chauffe bien et commence à faire picorer les jeunes de la réserve de Proligue. Derrière, Klimek parvient enfin à égaliser au score (20-20) avant que Laout ne donne l’avantage aux siens (21-22).
Les deux équipes se rendent coup pour coup mais le promu garde encore l’avantage. Lassé de ne pas réussir à passer devant, Cherbourg lâche finalement du terrain aux expérimentés saint cyriens. Fulop, encore une fois, va se charger de limiter les tentatives de retour de Baghdad ou Brun. Voilà une victoire essentielle pour Saint Cyr qui confirme sa place sur le podium tandis que Cherbourg peut se féliciter d’avoir bien titillé l’un des poids lourds de la Poule.
CJF Saint Malo 23 – 32 Hennebont Lochrist
Jamais simple d’aller se déplacer à Saint Malo et Hennebont Lochrist n’est pas né de la dernière pluie pour s’y préparer. Comme on l’évoquait à plusieurs reprises, Pierre Prioux raffole du jeu à 7 et il semblerait que Carrier s’en soit donné à cœur joie avec un record All Time pour un gardien en N2. Avec trois buts, le portier malouin s’est fait plaisir mais ne pourra pas se réjouir d’un succès à la maison malheureusement pour lui.
En effet, Hennebont Lochrist a su rester patient alors qu’ils venaient avec seulement dix joueurs. Bousculés en première période, les bretons ont du faire face à un bloc très costaud et aussi motivé par ses supporters venus en nombre. Enregistrant le retour de Tachet dans l’effectif mais aussi de Weber, le groupe de Julien Gau se montrait tranchant en cette première période ne laissant jamais Hennebont–Lochrist s’échapper.
En début de deuxième mi-temps, Leroy fait un récital dans ses cages et donne la possibilité à Hennebont–Lochrist de faire le trou. C’est ce que vont faire les ailiers Pépin–Luy et aussi accompagnés de Le Goff qui mettra trois réalisations consécutives. L’écart se stabilise (16-20 puis 16-24) avant que les bleus et blancs n’en remettent une couche. Un 5-0 compliqué (19-29) ruine tout espoir de revenir pour Saint Malo, trop en échec au tir.
Les dix dernières minutes seront contrôlées par Hennebont–Lochrist et Saint Malo parviendra à passer sous la barre des dix buts d’écart avec une légère baisse d’intensité dans les deux camps. Un résultat dommageable pour les joueurs de Julien Gau mais avec de réelles satisfactions concernant la première période.
Avec le résultat négatif de Saint Nazaire, le HLHB peut dormir sur leurs deux oreilles dans le Top 5 pour la trêve et Noël avec le mot de la fin pour son portier, encore en réussite, Hugo Leroy « Un match en 2 temps. Une première mi-temps où nous ne sommes pas suffisamment investis que ce soit en défense ou en attaque pour pouvoir espérer creuser l’écart face à une équipe qui cherche ses premiers points. Et une deuxième mi-temps où on se recentre sur notre défense fermée et notre projection vers l’avant. Un contenu pas vraiment satisfaisant mais la victoire au bout donc l’essentiel est là.«
CJ Bouguenais 29 – 23 Saint Nazaire
Quand on parle du loup, les nazariens se déplaçaient à Bouguenais pour notre « Derby of the week ». Dans une ambiance bonne enfant mais toujours aussi forte dans l’intensité, les deux équipes ont offert le spectacle que nous attendions. Une réaction était attendue pour Bouguenais et quoi de mieux que le voisin Saint Nazaire pour le faire ?
Au coude à coude durant le premier round, ce sont les deux gardiens Reuillé et Queinnec qui se mettaient en avant. Bouguenais avait l’occasion de prendre le large (10-7) après un jet de 7m par Makenzet mais Saint Nazaire ne se laisse pas faire réussissant à limiter l’impact de Lhommedé, ce que nous soulignait Antoine Girard « On fait une bonne première mi temps dans l’ensemble. En défense, on a plutôt bien géré Pierre Lhommedé et les relations avec le pivot. En attaque, on trouvait des solutions lorsque l’on faisait bien vivre le ballon.«
En deuxième période, ce ne sera pas la même, l’arrière retrouvera son bras et surtout, Yann Lefeuvre va pouvoir compter sur l’un des hommes en forme du moment, Victor Thibaudeau qui plantera encore huit buts sur la base arrière (19-14). C’est finalement sur ces postes que le trou se fera comme l’analysait Simon Pelletier « On a su trouver les espaces dans leur défense qui était très agressive et suivait toutes les courses. En mettant de la continuité et des duels, on a trouvé les solutions en secteur central.«
Leleu, bien muselé jusqu’à maintenant, ramène sa troupe à quelques buts (22-19). Un court moment de répits puisque le duo d’arrière va prendre feu et infliger le plus gros écart du match sur une réalisation de Le Baulaire (27-19). Queinnec continuera de faire le boulot et voilà Bouguenais qui se reprend et s’offre un nouveau derby avec la manière.
Une déception pour Antoine Girard qui aurait aimé remporter ce derby mais qui compte bien sur le match retour pour réparer tout cela « Au retour des vestiaires, rien ne s’est passé comme prévu, le derby était lancé ! Nous avons eu les solutions en attaque mais nos tentatives ont été stoppées par un gardien bien en place et dans son match. Bouguenais s’est adapté en attaque, nous n’avons pas réussi à maîtriser certains joueurs qui ont été sur un nuage ! Bouguenais a maîtrisé chez eux ce premier derby de la saison.. vivement le match retour !!«
Pour Simon Pelletier, le ton donné est forcément différent et l’intensité, l’engagement produit par les Tigres est à retenir « Une très très grande satisfaction avec un match complet, beaucoup d’envie et d’engagement. On a ressenti le côté derby présent et franchement, toute l’équipe a réalisé un gros match. En défense, on a empêché les relations avec leur pivot et on a limité le bras de Leleu. Marc a fait les arrêts derrière Une victoire qui tombe à pic et qui va nous remettre dans le droit chemin. Une victoire référence comme je disais avant le match. C’est sur ce genre de match qu’il faut s’appuyer. Si on met l’envie d’aller au combat, il y a vraiment moyen de faire quelque chose. Ce week-end, ça va être très compliquée dans une salle très chaude à Pouzauges. On sait pertinemment que ça va être compliqué mais on va y aller pour faire quelque chose.«
Oissel Rouen 30 – 26 Dreux AC
Loin d’être évidente cette rencontre pour les deux équipes. Oissel Rouen souhaitait forcément éloigner au plus vite un concurrent pour le maintien et Dreux voulait confirmer son succès et sa deuxième mi-temps pleine contre Saint Malo.
Les coéquipiers de Fabrice Sessou devaient faire sans Tuzolana et Kiangbeni, ne facilitant pas la tâche, comme nous le précisait Charles Dejoie « C’était un match important pour nous, on y avait accordé un fort intérêt pour nous mettre sur une bonne dynamique, mais au vue de l’effectif la tâche était ardue. » Les spectateurs de la Kinderarena n’étaient pas gâtés en buts en début de match avec seulement deux en huit minutes de jeu, la faute à deux excellents gardiens. Dreux prend d’ailleurs les devants et mène encore après le premier quart d’heure.
Tomic, très en vue, va offrir un récital et rattraper au tableau d’affichage les joueurs de Francis Tuzolana. Abadzic fait ensuite le boulot et Ait Messaoud permet aux rouennais de prendre le large avant la pause (13-10). Au retour sur les parquets, Van Vooren sort quelques arrêts et c’est Dreux, cette fois-ci, qui revient dans la partie (15-14).
Alors à deux buts (19-17) après un but de Charles Dejoie, l’avant dernier de la Poule 2 craque à nouveau et se prend un 4-0 dont il ne se relèvera pas. Les arrêts répétés d’Abadzic font très mal et alors que Sessou trouve la mire, la messe était déjà dite avec le buzzer en prime pour le rappeler.
Dreux repart donc sans point et doit faire le dos rond. Les joueurs ont donné ce qu’il pouvait et Charles Dejoie veut retenir cela « On a entamé le match correctement. Mais on a fait des erreurs, et malheureusement on a fini par le payer à la fin du match. On a essayé de relever la tête dans les dernières minutes mais on a pas réussi à rattraper le retard. On va continuer à travailler pour gagner les prochains matchs. C’était un beau match, on s’est donné mais cela n’a pas suffit face à leur équipe.«
Rouen 27 – 33 Granville
D’un point de vue comptable, c’était le choc de la journée. Rouen avait le défi ô combien compliqué de faire chuter le leader granvillais. Les rouennais devait faire sans Hugo Lemarchand, blessé à l’épaule et forcément, cette absence s’est faite ressentir en attaque pour le promu.
Les trente premières minutes seront maitrisés par les hommes de Jean Baptiste Martin malgré un Mizouni moins en réussite qu’à l’accoutumée. Il faut dire que pour palier à cela, Somai va encore faire rêver les foules avec un record de saison en Nationale 2 avec 24 arrêts à son actif. Les échecs répétés vont profiter à Granville qui a d’autres atouts dans sa poche.
Le duo Cozoguier–Griveau n’est pas non plus innocent dans cette réussite défensive granvillaise. Tout cela pour dire qu’après dix minutes, leur ailier Le Pelley Fonteny créera un premier écart (5-9) qui connait un gros temps faible de cinq minutes. Granville conserve finalement cet écart et peut alors envisager sereinement la deuxième mi-temps.
Rouen ne voudra pas que ce soit le cas et effectue un joli retour sur le parquet. Boubendir ramène même les siens à une unité bénéficiant des arrêts de Vannier et des pertes de balle granvillaises comme nous le disait le héros de la soirée Somai « En début de la deuxième mi-temps ils nous ont posé des problème au niveau de leur défense du coup on a perdu pas mal de ballons et avec ça ils sont revenus à -1 mais ils ont mis beaucoup d’énergie ce qu’il nous a permis de reprendre le match en main » mais la Force semble être du côté de Granville ces temps-ci car malgré les exclusions, les coéquipiers de Mizouni, maladroit mais précieux tout de même, continuent à avoir le leadership.
Après 15′ très disputées, Rouen va connaitre un trou noir et ne plus marquer pendant cinq minutes. Plutôt dommage lorsqu’il s’agit du money-time, les joueurs vont donc sombrer, pas dans le côté obscur mais bien dans les exclusions temporaires. Trop sanctionnés, ils laissent donc Granville prendre le large et gérer à l’expérience cette fin de match, un moment clé pour Christophe Deshayes « On arrive deux fois à revenir à -1 mais on retombe dans nos travers puis on prend quelques deux minutes un peu bêtes et ils reprennent l’avantage. Je pense que si on avait égalisé, on les aurait fait douter mais on en a pas été capable. La fin de match est caractéristique de la rencontre : tir raté puis contre attaque but pour Granville ce qui leur permet de creuser l’écart.«
Le demi centre rouennais avait forcément quelques regrets mais reconnait sa défaite « Je suis un peu déçu mais défaite logique face à une belle équipe de Granville. On a couru après le score tout le match, on a jamais été capable de les faire douter. On a été en échec au tir face a un grand Somai !«