Crédit photo : Fabrice Balest
Avant de ranger ses chaussures au placard et de se remplir le ventre d’huîtres, de foie gras et d’énormes bûches de Noël, jetons un oeil sur ce qu’il s’est passé lors de cette 10ème journée. Alors que Vesoul termine l’année sur un excellent 10/10, Beaune a renversé Cournon, Aix pointe à la 5ème place et Vénissieux a dû s’employer pour l’emporter à Longvic. On s’installe tranquillement avec son vin chaud et savourons.
Beaune HB 38 – 33 HBC Cournon d’Auvergne
Commençons par l’affiche du week-end ! On ne vous avait pas menti en disant que cette rencontre allait être un réel show (on ne dit pas que des bêtises) et chanceux sont ceux qui ont pu assister à cette rencontre. Malgré le combat acharné mené par les troupes de Loncarevic, les Beaunois ont réussi à maîtriser leur sujet de A à Z.
Ce sont les gardiens qui s’illustrent à l’entame de la rencontre, Karoubi réalisant la premierenparade et de suite imité par Mai. L’arrière gauche de Beaune, Naudin, allume enfin la première mèche après 3 minutes de jeu. Les visiteurs répondent immédiatement et s’accrochent à leurs adversaires (4-4) maos les locaux vont durcir leur défense et réaliser le premier break du match. Cournon ne panique pas et va s’appuyer sur Corenne pour revenir à 1 petit but. Malheureusement pour les Dragons, le BHB semble ne rien vouloir lâcher et va appuyer une nouvelle fois sur l’accélérateur pour prendre 4 buts d’avance à la pause (18-14).
Malgré un jet de 7m réussi par Bouquet dès l’entame de la seconde période, Vecten ajoute deux buts à son compteur, il finira meilleur marqueur du match avec 10 unités. La défense beaunois est intraitable et prend petit à petit le dessus sur l’attaque cournonnaise. L’écart qui était de trois buts (20-17, 34′) augmente en même temps que le temps avance (27-20, 41′). Cournon est détaché mais pas mort. Les joueurs de Loncarevic vont passer un 4-0 à leur hôte du soir pour revenir dans la partie, il reste alors un petit quart d’heure de jeu. Ni Bocanegro, ni Bouquet réussiront à mettre plus de pression, Beaune gère son avantage et finira par s’imposer et ainsi conforter sa place de dauphin.
ASHBC Chalon sur Saône 25 – 32 CE Vesoul Haute-Saône
Un début de saison parfait ne signifie pas que l’on peut se reposer sur ses acquis, encore moins quand tu dois te déplacer chez une équipe solide à domicile. Le groupe Vesulien se présentait en terre Chalonnaise avec la ferme intention de terminer l’année sur une bonne note en gardant le sérieux mis depuis le début de saison. A quelques heures de la trêve, les organismes sont fatigués et les pépins physiques apparaissent. Avec des joueurs blessés de chaque côté du terrain, Vesoul a dû bataillé pour décrocher sa 10eme victoire.
Ce sont bien les locaux qui ouvrent le bal mais Monnot profite des pertes de balles de Chalon pour permettre à son équipe devant (1-2, 1’30). Le match part sur un rythme fou et aucune des deux équipes ne parvient à faire la différence. Le leader de la poule est mis en difficulté et doit faire face à des Bleus et Blancs avec le couteau entre les dents. Toujours privés de leur capitaine, les joueurs du duo Keita–Cannarozzo sont même en tête au tableau d’affichage après 15 min de jeu (10-9). Les locaux tiennent mais commencent à tirer la langue. C’est à ce moment que le staff chalonnais décide de faire tourner. C’est également lors de ces minutes que les visiteurs vont faire la différence en infligeant un terrible 5-0 qui scellera le cours du match.
Avant la pause, l’ASHBCC avait fait l’effort de revenir (15-17) mais une dernière minute un peu étrange permet au CSV de reprendre 4 buts d’écart. Au retour des vestiaires, les locaux sont directement sanctionnés d’un 3-0 mais Orlandi, rentré à la place de Ruault, va redonner espoir aux siens en réalisant plusieurs parades décisives et empêchant les Lions de scorer pendant 10 minutes ! Revoilà les chalonnais à 4 petites longueurs mais c’est au tour du portier Franc-Comtois de s’illustrer dans ses cages. Chalon meurt finalement à 7 buts après une belle bataille. Maxence Fix a accepté de revenir sur son déplacement en Bourgogne : « Pour le match d’hier (ndlr samedi), c’était un match bizarre avec beaucoup de fatigue des deux côtés et deux équipes affaiblies par quelques blessures de chaque côté.
Nous avions comme consigne de ne prendre pas plus de 25 buts et de travailler notre secteur défensif. C’est chose faite. Nous avons eu plusieurs temps forts courant ce match qui a suffit par faire la différence et creuser l’écart. Principalement par nos bonnes défenses et notre jeu rapide vers l’avant. La trêve va faire le plus grand bien pour récupérer et soigner les blessures afin de repartir fin janvier tout frais. C’est un deuxième championnat qui commence en janvier. La période de janvier/février/mars est la plus importante de la saison ! » En effet, dès la rentrée, l’ailier gauche du CSV et ses coéquipiers recevront Beaune pour clôturer une phase aller, pour le moment, parfaitement maîtrisée.
Dijon Métropole HB 30 – 38 Saint-Etienne Masculin HB
Dijon n’aura tenu qu’une mi-temps avant de céder face au bras monstrueux de Rance qui aura terminé la rencontre avec 11 buts. En effet, cette première mi-temps était dans la logique du classement actuel de la poule entre les stéphannois et les bourguignons qui se retrouvent à égalité en étant relativement irréguliers.
Dijon démarrait donc bien cette rencontre malgré l’exclusion prématurée de Tholomier (3-1). Les anciens Mouret et Thoral se chargeaient de ne pas voir l’écart gonfler. Les deux équipes vont alors se livrer un joli mano a mano où chacun aura eu son leadership avec un avantage tout de même à Saint–Etienne qui semblait planter le décor pour la deuxième période.
Celle-ci va commencer de la meilleure des manières pour les joueurs du Forez. Ironie du sort, c’est encore en début de mi-temps que Tholomier se fera rattraper par la patrouille. Cette fois-ci, Saint–Etienne ne sera fera pas avoir et en profitera pour faire le trou (16-20). Il faut dire que Rance semblait avoir bien chauffé son épaule quand on voit les quatre tirs en six minutes.
Peter Gerwert va voir les siens se faire successivement exclure deux joueurs et heureusement, cette infériorité sera bien gérée par les stephannois. Janisset faisait aussi le boulot dans ses buts où seul Kouyate trouvera la mire. De manière constante, Dijon connaitra des difficultés et va subir au fil des minutes, un écart cuisant.
Dans le garbage time, Alliel en profite pour soigner les statistiques et voilà Dijon de retour en deuxième partie de tableau. Pour les Verts, le podium reste accessible et Noël pourra se passer sereinement.
HBC Aix en Savoie 40 – 29 Villefranche
Avec un effectif à nouveau réduit, Villefranche se déplaçait en Savoie pour aller gratter un résultat avant la grosse trêve. C’est d’ailleurs un constat frappant quand on observe la feuille de match d’Aix en Savoie. Avec douze joueurs différents l’ayant noircie, on peut dire que Bertrand Pachoud a pu profiter de tout son groupe.
Dès l’entame, la troupe de Robert impose son rythme face à Savery, dans la lignée de son match contre Vénissieux avec le bras dégaineur. Martin limitait les dégâts dans ses cages essayant de compenser les exclusions de ses coéquipiers. Ce détail aura d’ailleurs son importance puisque Villefranche passera six minutes en infériorité tandis qu’Aix en Savoie restera au complet.
En deuxième mi-temps, la note sera encore plus salée pour les caladois. Avec six de ses sept buts, Robert sera en partie celui qui va faire passer la seconde au promu savoyard (27-17 puis 38-24). Ces trente minutes seront l’occasion de faire tourner l’effectif et de profiter d’une dernière réussie à la maison devant un public toujours autant présent.
Villefranche conclut, quant à lui, une année difficile qui l’aura pourtant vu faire chuter deux équipes du top 5 (Cournon d’Auvergne, Vénissieux). Aix en Savoie, avec deux succès d’avance sur la zone rouge, peut se satisfaire d’une première partie, comme promu, des plus étonnantes.
CL Marsannay 25 – 25 Annecy
Pour finir l’année, on a eu droit à un match couperet qui en plus n’a pas déçu. On sait que Marsannay, chez eux, c’est du costaud et Annecy est un peu dans le même genre pour accueillir en Haute-Savoie. Les dix premières minutes seront particulièrement serrées où le duo Pecheux–Chaoui sera sur tous les fronts.
C’est ensuite Picard qui prend feu en mettant quatre buts en cinq minutes et surtout permettra à Marsannay de prendre le large (11-7). Pas de panique pour Annecy, Mancier sonnera la charge et surtout le retour du promu dans la rencontre (12-9 puis 14-13). Ainsi, les deux équipes rentrent finalement au vestiaires avec un avantage pour Annecy sur un but de Petit.
De retour sur le parquet, l’intensité va monter d’un cran et avec 8 sanctions disciplinaires sur ce laps de temps, on le comprend tout de suite. Les cadres Pécheux et Picard seront encore à l’origine du +2 initié par les joueurs de Mohamed Kiour tandis que Duplessis essayait de ramener les siens à hauteur de leur concurrent au maintien.
Avec seulement 4 buts marqués lors des huit dernières minutes de la rencontre, on peut y voir une certaine crispation dans chacun des camps et la pression alors que les deux équipes se livrent une grosse bataille pour le maintien. Une double expulsion pour clore le spectacle et ainsi un match nul qui n’arrange finalement aucune des deux équipes. Elles auront eu chaud après la performance de Longvic qui aurait très bien pu finir sur un succès en 2019.
Longvic 23 – 24 Vénissieux
Quand on parle du loup, Longvic défiait Vénissieux, sortant d’une contre performance à Villefranche. Ce match les auront-ils rassuré ? Rien n’est sûr. Comme évoqué sur notre podcast, jouer à Longvic est loin d’être simple et les Bourguignons l’ont confirmé.
Malgré cela, c’est Vénissieux qui faisait le meilleur départ derrière Calic encore une fois chaud dans ses cages et Bourhani, en forme sur son aile. Prioux faisait grimper l’écart à quatre buts mais Longvic ne comptait pas se laisser distancer. Raymond sur penalty et Berthe grappillait du terrain permettant aux siens de se retrouver à deux unités à la mi-temps.
Le discours de Jérémy Potiez semblait avoir eu son effet car ses joueurs se remobiliseront pour faire douter l’une des valeurs sûres de la Poule. C’est donc quelques minutes après le retour sur le parquet qu’Henry va permettre à Longvic de passer devant (15-14) pour la première fois de la rencontre malgré l’exclusion temporaire avant de Berthe dont Vénissieux n’a pas su profiter.
Benslimane et Félix remettent les choses en ordre et refont passer les lyonnais devant à la marque. Le duo Thomas–Marchandise, en face, ne se laisse pas faire et enchaine les shoots et voilà Longvic à nouveau à égalité (22-22). Vénissieux va alors enchainer les tirs ratés et Stunault inscrit le but égalisateur dans la dernière minute du match pour les bourguignons.
Finalement, Prioux, sur l’aile, va offrir un succès très important pour le moral vénissians qui ne sort finalement pas brillant d’une double confrontation face aux relégables de la Poule que nous estimions plus positive. Longvic peut avoir les boules d’être passé à côté d’une occasion de prendre des points « bonus » face à un poids lourd de la Poule.
Propos recueillis par Bruno Henry et François Eberlin