Crédit Photos : Michel Fisquet
Incroyable cette saison en Poule 6. La Crau et Villeneuve Loubet, en difficulté l’an dernier, se retrouvent aux deux premières places à mi-saison. Le promu Guilherand Granges continue de surprendre tout comme Monaco qu’on ne voyait pas si haut.
Istres retrouve le chemin de la victoire sur 2020 et ce sont finalement Nice et Marseille qui se font des frayeurs avec St Raphaël qui se rapprochent grandement.
On s’ennuie pas dans le Sud, c’est clair !
CS Marseille 22 – 26 Villeneuve Loubet
Comme dirait notre rédacteur alsacien Clément, place au repechico entre deux équipes ayant pu rester en Nationale 2 grâce à la réforme estivale. D’ailleurs, s’il y a bien des équipes qui ont prouvé ne pas voler leur place sur ce sujet-là, c’est bien Marseille et Villeneuve Loubet. Dans un match porté sur la défense et avec deux des meilleurs gardiens de la Poule, les spectateurs du Bois Luzy ont pu profiter d’un beau spectacle.
Les protégés de Fred Perin rentrent bien dans la rencontre gardant la tête jusqu’à la pause avec un danger venant de partout, que ce soit au combat avec Richard mais aussi au tir avec Porte. Villeneuve Loubet, quant à lui, se contente de rester dans les talons avec un écart qui ne dépassera pas les deux buts en première période.
De retour sur les parquets, les phocéens semblent toujours aussi incisifs et Chakira va permettre aux siens de faire un joli break (15-12). Sauf que derrière, la machine Saaidi va se mettre en route et les joueurs du duo Frésu–Morel vont grappiller leur retard avec un autre duo, sur le parquet cette fois-ci, Faure–Gorgerin.
C’est à l’entrée du dernier quart d’heure que Villeneuve Loubet prendra le leadership sur un 7m de Marroux. Cet avantage, ils ne perdront plus, aidé par les 12 arrêts de Saaidi en deuxième période. En ne marquant pas pendant six minutes (21-22 puis 22-25), Marseille ne pouvait pas espérer l’emporter face à la meilleure défense du Championnat et de loin.
L’homme du match Saaidi était bien sûr très satisfait après la rencontre « On a été solide défensivement face à une équipe de Marseille accrocheuse. On a réussi à les empêcher de marquer dans les 20 dernières minutes, ce qui nous a permis de remonter au score et de se détacher. On fait une très bonne première partie de saison, on a la meilleure défense et on compte pas s’arrêter là. On va continuer à prendre des points comme on l’a fait jusqu’à maintenant sur la phase retour »
Pour l’international arménien Guillaume Alachian, les regrets sont bien présents « C’est un match dans lequel on a le contrôle. On reste devant la quasi-totalité du match et on manque à plusieurs reprise de tuer le match mais non, on les laisse revenir à chaque fois jusqu’au moment où ils passent devant (à 10 minutes de la fin) grâce à nos immanquables et pertes de balle. On ne revient pas sur eux et on perd encore 2 points. C’est le même scénario quasiment tout le temps. On a du mal à tuer les matchs jusqu’à parfois être à la limite de le donner à l’adversaire alors qu’il était bien accroché à nos mains… »
AS BTP Nice 20 – 26 US Crauroise
Nouveau match très défensif aux Euca ce Samedi entre le BTP et La Crau qui ont tendance à nous offrir ce genre de prestation. On sait que lorsque derrière ça fonctionne, les niçois finissent bien souvent par l’emporter mais en face, il y a du client avec la troisième meilleure sur ce domaine. Guilloteau, une fois n’est pas coutume, lance la machine crauroise avec trois des cinq premiers buts de son équipe (2-5).
Six buts plantés en dix minutes, les aiglons présents dans les tribunes étaient prévenus, le combat serait rude et à ce jeu-là, La Crau semblait tailler pour y faire face. Sanctionné par deux fois en première période, Nice ne le sera plus en seconde. A l’inverse, les joueurs de Nicolas Pireyre le seront par quatre fois et les aiglons ne vont pas réussir à en profiter malgré Sidibé, à son avantage avec neuf buts.
Les nombreuses pertes de balle du BTP n’aident pas et Geoffrey Bourasseau trouvait ça rageant « On commence très mal le match, on se tire une balle dans le pied dès le début. On court donc après le score. On arrive à avoir de bonnes périodes où collectivement, on se situe bien. Après, on s’affole un peu sur les montées de balles quand on est à-2,-1, on reprend de l’écart à cause de ça. C’est dommage puisqu’on avait mieux à faire. Je pense qu’on aurait pu revenir si on avait réduit le nombre de pertes de balles, il doit y en avoir une bonne vingtaine et ça nous tue face à une équipe bien organisée, propre, ça fait la différence. »
Car oui, les aiglons vont parvenir à s’approcher de l’équipe varoise. Le temps mort posé par Jean Baptiste Gervais aura son effet à l’aube des vingt dernières minutes (15-19 puis 17-19) mais l’incapacité des siens à exploiter les infériorités adverses va leur couter cher. Guilloteau, par deux fois, marquera dans ces moments-là et voilà Nice, défait à la maison après une prestation décevante qui met aussi en avant la position de leader méritée pour une Crau retrouvée cette saison.
Josselyn Aroca se félicitait de cette rencontre loin d’être simple venant aboutir une première phase très satisfaisante « Les premiers matchs de reprise sont un peu compliqués mais on a su dominé physiquement. Ils ne lâchent rien, ils jouent presque le maintien. On a été solide dans la tête et en défense puis on se concentre sur nous et notre défense. On a eu des débuts difficiles avec un nouveau projet de jeu mais au fil du temps, on a réussi à enchainer les victoires. On ne pense pas à la N1, on vise le plus haut possible. On fait les matchs les uns après les autres. L’important, c’est les trois points comme disent les footeux (rires). »
Réactions recueillis par Mickaël Nassieu, sur place.
Châteauneuf 25 – 29 Guilherand Granges
On termine avec le match opposant Châteauneuf au promu Guilherand Granges. Il n’est jamais simple de se déplacer à la Plaine des Sports et les ardéchois s’en sont très bien sortis à l’image de Rajkovic, intenable dans ses cages. Les coéquipiers de Laux n’auront mené finalement que sept minutes (4-2). Derrière, le danger venant de partout, Guilherand Granges prend calmement la main sur le match et surtout ne la perdra plus. L’écart ira même jusqu’à grimper considérablement après une réalisation de Morfin (10-15).
Malgré tout, Châteauneuf, pas du genre à lâcher, essaiera de revenir. Le problème, ce samedi-soir, c’est qu’en face, Rajkovic se gavait et les parades s’enchainaient comme le concédait Yoann Gérin « Un grand gardien en face qui nous a posé pas mal de problèmes. On se fait punir de nombreuses fois par des montées de balle rapide. A 10 minutes de la fin, nous aurions pu espérer revenir mais nos nombreux échecs aux shoots nous empêchent de recoller. »
Les joueurs de Guilherand Granges n’arrivaient toutefois par à trouver la mire face à Ridoux. Ces problèmes d’efficacité profitent finalement à Guilherand Granges qui possédait un matelas confortable et malgré un retour tant espéré au score par Gonzales (20-22), Lesage ne va pas se priver de mettre à néant ces efforts fournis (21-26).
Un 3-0 de Château’ en fin de rencontre permettra de limiter la casse sur le papier mais voilà bien une victoire très importante pour Guilherand Granges qui s’installe toujours dans la première partie du tableau.
La conclusion sera pour l’homme de la rencontre Marko Rajkovic « Avant le match, on savait que ça allait pas être facile pour nous à Château, surtout que c’est un adversaire qui a de la qualité et parce c’est le 1er match après la trêve. C’était donc important de jouer sérieusement avec beaucoup de respect pour notre adversaire. Dès le début, on était dans une bonne dynamique […] Jusqu’à la 45ème, on a bien contrôler le match mais après on a raté quelques tirs et ils sont revenus mais on a pas lâché et on s’est consolidé derrière. Notre poule est toujours super intéressante parce que tout le monde peut battre tout le monde et ça va être serré jusqu’à la fin du championnat. Je voulais remercie notre adversaire pour ce bon combat et leur fairplay. »
AS Monaco 34 – 33 Draguignan
On démarre avec un déplacement coriace pour Draguignan qui devait faire sans son capitaine Llata sur le Rocher. Malgré cela, ce sont les varois qui effectuent le meilleur démarrage avec Abily, déterminé sur ce début de rencontre. Avec 4 tirs tentés en 4 minutes, l’ancien joueur du SRVHB participe grandement au 4-0 infligé à Monaco.
Pas de panique chez les coéquipiers de Daragon et pas de temps morts posé pour mettre fin à cette euphorie défensive varoise. C’est finalement en infériorité que Monaco marquera son premier but (1-4) par l’intermédiaire de ce même Daragon. Une fois le compteur débloqué, les hommes de Maher Daly vont grappiller le retard jusqu’à revenir à égalité par l’intermédiaire de Rochette (11-11).
Jordane dans la cage et Ronald en attaque, ce sont bien les Degeorges qui remettent dans le droit chemin Draguignan pour refaire un break (11-14). Finalement, les sanctions trop nombreuses chez Monaco les empêcheront de refaire leur retard en première mi-temps et Abily offrira une avance de trois buts aux siens avant de rentrer aux vestiaires.
L’homme en forme, Bénabid, permet à Draguignan de conserver son avantage avant que Gomis ne ramène Monaco à hauteur après 4 réalisations en un peu plus de dix minutes (24-24). Plaquin fait passer les monégasques pour la première fois devant (26-25) mais Garain s’occupe d’inverser la tendance (28-29).
Dans les dix dernières minutes, Draguignan perd Abily, blessé au dos après une charge musclée et aura du mal à s’en remettre. Malgré tout, un mano à mano va se mettre en route et Morinet, très en vue sur ce match, réussira à chaque fois dans le money time à permettre au club du Rocher de revenir à égalité (32-32 puis 33-33). Finalement, c’est Gomis qui offrira la victoire à vingt secondes du terme. Derrière, Draguignan a l’occasion d’égaliser mais la ratera face à Galais et voilà une deuxième défaite d’affilée pour le groupe de Sébastien Mercère qui se retrouve en milieu de tableau.
Les problèmes défensifs étaient bien souvent évoqués quand on revenait sur la rencontre avec Samir Bénabid « C’est compliqué d’encaisser 34 buts pour espérer gagner un match, surtout à l’extérieur. On démarre très bien, on était bien en place mais on a commencé à bafouiller en perdant nos duels. On perd Aurélien (Abily) qui se fait très mal au dos dans les dix dernières minutes. Déjà qu’on n’avait pas Christophe (Llata), on perd du coup deux joueurs importants. 34 buts, c’était trop pour envisager de l’emporter. On fait un match correct en attaque mais défensivement, on était trop faible. Il va falloir se remettre dedans pour espérer mieux pour la suite du championnat. »
Saint Raphaël² 28 – 21 Teyran
C’était notre match à suivre de la 11ème journée et le suspens attendu n’aura finalement pas eu lieu. L’absence de Dornois, blessé à l’épaule, ne semble pas y être anodine mais Teyran a tout de même essayé de faire face à Saint Raphaël, avec un groupe N2 diminué. Dans les dix premières minutes, c’est ici que les varois ont imposé leur rythme et surtout fait l’écart pour ensuite gérer cette avance.
Vojinovic, intenable avec trois des quatre premiers buts du centre de formation, va être l’homme fort de cette rencontre. Grébille, sans surprise, va se mettre au diapason pour limiter les dégâts mais l’écart subit dans les premiers instants sera bien trop dur à combler. Lubrano Lavadera va profiter de ce match pour se mettre en avant avec un joli 7/8 tandis que le duo Quatrevaux–Gouy sera efficace pour repousser les assauts héraultais.
A vingt minutes du terme, les arrêts de Gier vont tout de même offrir un léger espoir à Teyran qui reviendra à trois buts de Saint Raphaël. Cependant, l’exclusion temporaire de Grébille va permettre aux gamins de Nikola Vojinovic de refaire le trou (19-14). Ces sanctions vont d’ailleurs s’enchainer sur les dix dernières minutes notamment une triple avec Petit, Talib et Valdivieso.
Saint Raphaël fait le trou sur son adversaire du jour et se rapproche du trio Istres–Nice–Marseille. Pour Teyran, les choses se compliquent et les points deviennent urgents à engranger.
Nicolas Lubrano Lavadera revient quelques instants sur ce match plutôt bien accompli « Le match contre Teyran était le premier de l’année, il fallait bien commencer pour repartir sur une victoire. On avait des absents et de la fatigue chez certains mais on a bien démarré le match avec de la réussite en attaque et une bonne cohésion défensive. […] La fatigue s’est faite ressentir en fin de match mais on finit quand même le match à +7, ce qui fait du bien au moral. »
Istres² 30 – 27 PAUC²
Rendez-vous bien souvent coché par les coachs, ce match entre les deux centres de formation, très proches géographiquement avec les joueurs qui se connaissent et qui forment pour partie l’équipe universitaire est un classique du genre dans la Poule 6.
D’un côté, Aix qui réalise un bon début de saison, de l’autre, Istres qui doit faire la chasse aux points depuis sa sanction. Istres est au complet, et a donné le ton en disposant de Draguignan la semaine passée tandis qu’Aix se présente sans Porte. Dès le début de match, les deux équipes vont se rendre coups pour coups, Istres débutant avec ses cadres sur le banc à l’inverse d’Aix.
Méziane réalise de beaux arrêts, imité par son homologue Pélissier et comme toute réserve, c’est le jeu rapide qui prend le dessus dans la rencontre. Gensolen montre ses qualités alors que Paris fait parler la poudre de loin. Ainsi, à l’approche de la mi-temps, c’est Istres qui fait le break (17-15).
Au retour sur le parquet, le jeu va s’affoler et Istres va accélérer par ses montées de balles et ses décalages qui font briller les ailiers, Jund et Lozano se régalant et permettant aux istréens de prendre les devants. Aix essaie de recoller en développant du beau jeu, mais les rotations côté istréens renforcent une défense déjà solide. La blessure de Paris ne va rien arranger, sur un contact avec Paul, l’aixois va rejoindre le banc, la cheville douloureuse. Les locaux gèrent la fin de match et remporte une victoire importante pour la suite du championnat.
Bonne opération comptable pour Istres, qui sans son retrait de points collerait le leader La Crau. Chez Aix, la défense semble avoir posé des problèmes à Lucas Karolczak et ses coéquipiers « Le match a été bien engagé de la part d’Istres. Leur défense 1-5, presque 3-3 très agressive nous a pas permis de trouver de bonnes solutions offensives. Nous avons été en échec au tir de loin. Nous pouvons retenir tout de même une bonne performance défensive de notre part même si le jeu rapide et en contre-attaque d’Istres nous a fait très mal »