La Nationale 2 de Handball masculine est clairement connue comme un tremplin pour les joueurs. La visibilité est suffisante et la présence de centres de formation favorise son développement. Au final, pour les clubs, comment réussir à fidéliser un public quand on connait un turnover conséquent chaque année ?
Les contraintes budgétaires s’avèrent de plus en plus tendues suivant les échelons et monter en Nationale 1 devient un véritable défi de Titan. On ne compte plus les structures ayant réussies à obtenir le Graal et qui se sont vues chuter de deux niveaux ensuite successivement. La recherche de partenaires est un élément fondamental pour les dirigeants et on voit apparaître au fil des années des « Club House » dans les gymnases. Lorsqu’on évoquait le sujet avec Erwann Makouangou, community manager chez les Mélantois, il nous faisait part de l’importance de ces initiatives : « Avec les partenaires, on a malheureusement peu d’info venant de la commission partenariat, en espérant que ça change car l’objectif est de pouvoir faire des matchs de la 1 un spectacle, avec entrée des joueurs, coup d’envoi donné par un partenaire et un « show » pendant la mi-temps »
Ce type de show, on a pu d’ailleurs le voir à Lyon Caluire l’an dernier et qui travaille déjà sur les différents créneaux qu’ils mettront à disposition des spectateurs. Tout cela est d’ailleurs géré par le président du club rhodanien, comme nous le dit Jean Philippe Coasse, entraîneur de Lyon Caluire : « Nous avons eu des spectacles de sabre coréen, mais aussi de la danse autour d’une barre style pôle dance. On a joué en musique avec un orchestre aussi. C’est le président qui s’occupe de ça. Ça attire un peu de monde et ça fidélise »
Les community manager sont maintenant indispensables pour les clubs. Les profils sont carrément différents selon les structures. Pour les mieux structurés, il s’agit d’un salarié dédié à la communication à travers les sites web & réseaux sociaux mais bien souvent, il s’agit de joueurs ou d’entraîneurs qui, faute de moyen, effectuent ces tâches sur leur temps libre comme nous explique Erwann Makouangou : « Pour ce qui est des événements, je m’occupe de l’écriture et de la publication de l’événement sur la page Facebook. Pour tout ce qui est visuel, ce n’est pas moi qui m’en occupe mais un joueur de l’équipe 1 justement pour la vidéo de la marque Atorka. Au niveau vidéo, on a utilisé que très peu de contenu vidéo cette année, et on aimerait que ça change pour la saison prochaine et c’est moi qui m’en occuperai par contre. »
Chez N2 Handball Fr, on a pu voir des créations de tout genre à travers les recrutements et il y a du sacré boulot de fourni par la majorité des clubs en tout genre. Cela va du visuel mais aussi de la rédaction à travers des hommages pour les départs jusqu’à des interviews intégrés aux annonces de transferts.
Les médias sont juste essentielles pour fidéliser et surtout promouvoir. Lorsqu’on vous demandait ce qui était souhaité dans nos publications, les vidéos des matchs et des joueurs étaient clairement au dessus du lot. Vesoul avec Maxence Fix, joueur et responsable marketing/commercial au sein du club, ont fait un travail colossal sur le domaine pour fidéliser et animer ses matchs à travers ses médias.
Cela passe par de plus en plus de contenu sur des réseaux sociaux comme Instagram, qui vont permettre d’être au plus près des joueurs. Les clubs, également, renouvellent au fil des années leur logo avec la volonté d’avoir une identité comme celui du Compiègne HBC, à travers un Lion ou l’ASSOA avec le Jaguar. La priorité des clubs est bien sûr sportive mais le sponsoring et les partenaires sont manifestement l’obsession des clubs pour maintenir le cap au niveau national et on leur souhaite bon courage !