Poule 6
Dur apprentissage pour le promu
Crédit Photos : Virginie Duranton
Istres 35 – 23 Grand Avignon
Pour l’ouverture de cette journée, le promu Avignon se déplaçait à Istres. Avignon comptait des absents de marque pour ce déplacement : Raffegeau (pas encore qualifié suite à son transfert international), Jeandrot (malade), Thomas (blessé à la clavicule) et Borie de retour de blessure à un mollet n’a repris le chemin de l’entrainement que cette semaine. Quant à Istres, c’est au complet que les hommes de Cismndo accueillent les promus : Kotters et Mandiangu sont là, la recrue Auguste également. Bonnat est bien présent dans les buts pour défier ses anciens coéquipiers de la saison dernière.
C’est une entame très compliquée que vive les protégés de Vezzani en encaissant un 5-0, ce qui pousse le coach visiteur à poser son premier temps mort dès le 10ème minute (6-1). Bonnat multiplie les arrêts, la rapidité et la précision des Istréens font que le score enfle très rapidement : Lozano (6/6 à 7m) et Jund s’en donnent à cœur joie tandis que Kotters peine à régler la mire. Seul le jeune Kianoui tente de tirer son épingle du jeu côté Vauclusien dans cette première mi-temps à sens unique. La première mi-temps se termine sur le score ample de 18-9 pour les locaux.
Les jeunes Istréens continuent d’appliquer les consignes de leur coach et le score continue de gonfler face à la rugueuse équipe visiteur. Maligue entrait en cours de deuxième période à la place de Bonnat, continue de très bien protéger le but Istréen. Lavielle écope de 2 minutes de suspension, Lozano en profite pour continuer son sans faute sur penalty et l’écart atteint 10 buts pour la première fois du match à la 40ème.
Kotters trouve enfin le chemin des filets (48’), l’écart se stabilise pendant une dizaine de minute jusqu’à l’exclusion directe de Lavielle (pourtant déjà sanctionné deux fois) auteur d’un vilain geste sur Lozano. Les Violets reprennent leur marche en avant et continuent d’insister sur le jeu rapide, et Tobal clôt la marque pour les locaux, fin du match (35-23).
L’apprentissage est dur pour les Avignonnais face à un prétendant à la montée en N1. Vezzani admet, beau joueur, que « malgré les absences de joueurs cadres, Istres a une très belle équipe, très précise qui met beaucoup de rythme ». De son côté Istres assume son statut de prétendant à la montée cette saison avec une grosse victoire contre une rugueuse équipe, bien que promue.
AS BTP Nice 23 – 22 Cavigal Nice
C’est une équipe renforcée par les descentes de Boyon et Gaspari que le Cavigal s’est présenté pour défier le BTP dans sa salle des Eucalyptus bien garnie (mais masquée) et bruyante pour l’occasion. Côté Batiment, le groupe déplore l’absence de Kimel, pour le reste pas de surprise.
On retiendra que c’est la recrue Graglia qui ouvre le compteur du Cavigal pour sa première saison en N2. La défense locale est mise à mal par la vivacité des visiteurs du soir, l’agressivité défensive et le traitement de faveur réservé à Sidibé permet à Arches de dicter sa loi dans sa cage de l’autre côté du terrain et voilà que le BTP encaisse un lourd 5-0 (1-6, 10’).
Les locaux ne s’affolent pas et réagissent par l’inévitable Rabenandrasana qui, depuis son aile gauche ou le trait des 7m, maintient son équipe à flot jusqu’à revenir à égalité (6-6, 18’). Les visiteurs continuent d’insister par leur métronome Lopez, c’est le moment que Frixa choisit pour placer son premier temps mort (6-8, 21’). L’électrochoc attendu n’a pas lieu et les visiteurs sont survoltés, ils portent la marque jusqu’à 8-12 par Boyon (26’). Le BTP sauve les meubles et recolle à -2 à la pause.
Almarcha me confiait que les débuts de seconde mi-temps n’avaient pas été leur point fort pendant les matchs de préparation, mais Frixa a dû trouver les mots justes et également pu procéder à quelques ajustements tactiques. Au retour des vestiaires, Kamdem fait son apparition dans le 7 local et il montre immédiatement énormément d’envie et de capacité athlétique, mais soit Arches soit les poteaux (2 en 5 minutes) l’empêchent d’ouvrir son compteur en match officiel (13-16, 41’).
Le Cavi continue d’insister sur ses forces : duels, jeu de mouvement mais on sent que Lopez (capitaine) commence à baisser de régime et il n’en fallait pas tant pour que la bande à Sidibé recolle à égalité par son intermédiaire (jusque-là peu en vue avec un seul petit but en 40’) avec un 2-0 infligé en infériorité numérique (17-17, 45’).
Diaz tente alors de suppléer son capitaine (20-20, 52’) jusqu’à ce que Graglia, après l’avoir ouverte, clôt la marque visiteur (20-22, 54’). Oui, vous avez bien compris, les visiteurs ne marqueront plus un seul but jusqu’à la fin du match : Lorimier a fermé la cage du BTP et écœure successivement Boyon, Lopez et Bourgueil. Pendant ce temps-là, Almarcha se mue en buteur d’un magnifique tir à 9m en pleine lucarne (22-22, 57’). Un excès de véhémence envers l’arbitre après une faute réclamée envoie Rabenandrasana pour 2 minutes au frigo (d’où il verra la fin du match), avec une possession à suivre pour les hommes de Jean-Zephirin.
Sur une tentative de passe sautée, Scalisi, impeccable jusque-là intercepte sur son aile : une minute à jouer. Les locaux vont au bout du refus de jeu, Sidibé prend les choses en main et catapulte le ballon au fond des filets : 20 secondes à jouer (23-22), le suspense est irrespirable. La jeune garde du Cavi a une dernière cartouche à jouer, Lopez prend ses responsabilités mais Lorimier continue son festival : fin du match.
Une meilleure gestion des temps forts et temps faibles a permis au BTP de se défaire de son coriace adversaire du soir. L’expérience s’acquiert au fil des années et nul doute que les jeunes du Cavi poseront des soucis à bien d’autres équipes cette saison.
Guilherand Granges 30 – 30 Teyran
Les Ardéchois recevaient dans leur antre Teyran pour le compte de cette première journée de championnat. Le Centre Omnisports du HBGG sonne creux ce dimanche après-midi car le match se déroulera à huis clos, les coéquipiers de Rajkovic ne profiteront pas de l’apport précieux de leurs supporters.
Le match démarre sur les chapeaux de roue, la balle vole d’une cage à l’autre symbolisé par le capitaine Polge, d’habitude défenseur mais qui joue le va-tout de son équipe à chaque engagement ou récupération de balle et marque sur une passe lumineuse de Isnard (3-6, 10’). Héritier se décide à poser son temps mort pour tenter d’enrayer la furia Héraultaise. Dans sa cage, le pauvre Rajkovic se fait canarder sans aucune aide de sa défense aux abonnés absents, c’est lui-même qui demandera à Marce de rentrer dans la cage locale à la 15’.
Les défenseurs Teyrannais défendent très haut, harcèlent sans relâche les attaquants locaux, un exemple parfait de la dépossession voulue par le coach Boisteau. Brueyre est présent sur la feuille mais en phase de reprise suite à une opération de l’épaule cet été, c’est donc le jeune Gravil qui est à la mène et construit plutôt bien les attaques des jaunes et verts. Damier et Rocha ont une bonne série sur leur côté droit avec 5 buts en 2’30, en face le rythme ne faiblit pas et Héritier pose un second temps mort (13-16, 23’). Une soufflante plus tard, la défense ardéchoise s’intensifie et seul Mazeran réussit à tromper la vigilance du portier Grangeois avant la mi-temps (16-17, mi-temps).
On ne sait jamais ce qu’il se dit dans le secret d’un vestiaire, nul doute que les murs ont dû trembler : les Ardéchois reviennent transfigurer et inflige un 3-0 à leur adversaire par l’intermédiaire Fresi, Gravil et Rocha (19-17, 33’). Le rythme imposé par les hommes de Boisteau retombe comme un soufflet, ils sont méconnaissables d’autant que dans sa cage Marce commence à monter en température et multiplie les arrêts, les Teyrannais passent 8 minutes sans marquer (22-18, 41’).
Le HBGG a plusieurs l’occasion de tuer le match avec notamment une double supériorité numérique et mais Teyran revient à 2 buts emmené par son trio Grebille, Isnard et Vignal (28-26, 56’). Le coach visiteur pose son temps mort, qui ne porte pas ses fruits (30-27 – 25 secondes à jouer) : on se dit alors que le match est plié. Une défense tout terrain et deux pertes de balle plus tard, Héritier se retrouve obligé de poser son troisième et dernier temps mort (30-29 – 8 secondes à jouer).
Coup d’envoi, Rocha tente de tricoter vers le milieu de terrain, Isnard le « dépossède », le ballon file vers Lesage proche de la touche qui plein de roublardise tente de gagner les quelques secondes en gardant la balle, bousculé il tape (involontairement) le ballon, sanction immédiate des arbitres : exclusion définitive et penalty à suivre. On attend que le temps s’écoule, un Grébille comme d’habitude désinvolte se présente au point de penalty, face à lui Marce pas manchot dans cet exercice. Le visiteur trompe la vigilance du portier en faisant poteau-rentrant (30-30).
Les Teyrannais peuvent exulter tant ce match nul à une saveur de victoire. Boisteau nous confiera être déçu de ne pas avoir réussi à tuer le match en première et de la baisse de régime en seconde de ses protégés mais il est toutefois très satisfait de la cohésion et l’état d’esprit de son équipe. Teyran repart donc de ce déplacement avec ses premiers points qui résultent directement du travail accompli depuis l’arrivée du nouveau coach.
De l’autre côté, ce résultat a un gout amer tant les Grangeois semblait avoir le match en main, le coach reste remonté contre les erreurs individuelles de fin de match qui coutent la victoire à son équipe, « du jamais vu ». Les Zébrés auraient pu être d’un grand secours dans la gestion de ce temps faible mais le Covid n’a pas fini de jouer des tours dans cette poule toujours plus folle.
PAUC 24 – 29 Saint Etienne
Les Verts se déplaçaient dans les Bouches du Rhône au grand complet à l’exception des deux colocataires Leclercq et Eymard pour suspicion de Covid (tests finalement négatifs pour les 2 compères). De l’autre côté les choses sont différentes, le réserve du PAUC doit se mettre au service de son équipe première, ainsi Filipovic, Abie Resende et Zahaf (3 recrues de l’intersaison) sont laissés toute la semaine à la disposition du groupe pro pour palier à d’éventuelles défaillances : De Samie n’a donc pas tous ses atouts de son côté mais peut tout de même compter sur Paris, Quintin, Karolczak et les frères Contiero. A noter la présence de Anti dans les gradins venu superviser la jeune garde Aixoise.
Le match démarre sur de très bonne base avec un rythme élevé, mais au final assez peu de but : le grand bonhomme de cette rencontre s’appelle Diawara, néo-stéphanois, il réalise 5 arrêts dans les 3 premières minutes : 3 contre-attaques, 1 tir à 6m et un pénalty et ce n’est que le début du récital. Les deux équipes se rendent coup pour coup mais le gardien laisse son équipe dans le match, Gerwert admet que « Diawara est l’arbre qui cache la forêt en première mi-temps, nos errements défensifs sont comblés par un très grand Mory ». Les deux formations se livrent une rude bataille mais c’est Saint-Etienne qui vire en tête à la pause (13-14).
La différence se fera au retour des vestiaires, Diawara n’ayant pas refroidi pendant la pause, ses coéquipiers se chargent de creuser l’écart : Oedraogo, Tharaud et Rance s’appliquent à mettre le PAUC au fond du trou (13-18, 35’). De Samie réagit immédiatement avec son temps mort pour stopper l’hémorragie mais le mal est fait, le PAUC va courir derrière le score pendant tout le second acte malgré la belle seconde mi-temps d’Enzo Contiero (24-29).
Gerwert admet sportivement « que le score est plutôt flatteur pour équipe tant le PAUC a donné du fil à retordre aux siens », il est satisfait du résultat mais pas entièrement convaincu par la prestation défensive de son équipe qui est biaisée par les 25 arrêts de son gardien. De l’autre côté, pour De Samie : « 8 arrêts de notre côté contre 25, la différence se fait là-dessus », même s’il reconnait la grande performance du gardien Stéphanois, il regrette les nombreux immanquables vendangés par ses protégés. Saint-Etienne se positionne comme un candidat sérieux au podium cette année avec une confirmation attendue dès la semaine prochaine contre un autre gros client de la poule : Istres.
AS Monaco – Saint Raphaël (reporté)
C’est le premier match reporté dans notre poule 6 pour cause de cas de Covid dans l’effectif Varois. La date de report du match n’est pas encore connue.
Châteauneuf – Marseille (reporté)
Et voilà notre second match annulé du weekend encore une fois pour cause de cas de Covid dans l’effectif Marseillais. Mais cette fois la date de report est connue, la FFHB propose le weekend du 31 octobre au 1er novembre.