Crédit Photos : Fred Lefebvre
Pour ce dernier week-end de compétition, les surprises ont encore été au rendez-vous et le suspense reste entier dans cette poule 6. Au grand dam des équipes qui ont l’habitude de terminer les championnats en roue libre, cette année il faudra se battre jusqu’au bout. Et à ce jeu-là, l’expérience de l’US Crauroise a tiré son épingle du jeu pour prendre la tête mais comme vous l’avez compris, ce n’est que la vérité d’un week-end, d’autant plus que certaines formations ont des matches en retard à disputer. Retour sur les six rencontres de la 10ème journée de cette poule 6.
Villeneuve Loubet 20 – 20 AS Monaco HB
Un match nul, un de plus qui montre que l’écart est infime, encore plus entre les Loups et les hommes de la principauté qui ont l’habitude de jouer à ce niveau. Si les locaux avaient réussi à courber l’échine de la bande à Maher Daly (11-4, 25′), privé de Plaquin sorti sur blessure de la 8ème (3-3) à la 40ème, en début de rencontre notamment par l’intermédiaire Duranseaud qui terminait les actions du récital des Loups, les Monégasques, d’un niveau pitoyable en ce début de rencontre, ont trouvé les ressources pour ne pas sombrer.
Après un temps-mort où les hommes de la principauté se sont dits les quatre vérités, la cadence change de côté et la défense maralpine impassable jusqu’alors, plie un peu plus mais surtout l’efficacité que les Blancs et Rouges gardent en défense qui va faire que dès le retour des vestiaires, le score s’équilibre (15-14, 40′). Il y a beaucoup moins de shoots dans ce second acte qui accouche d’un 6-10. Le portier Saaidi qui avait fait une partie de folie dans sa cage voit aussi son remplaçant, Lebel, performer dans la continuité et cela déstabilise. On se retrouve à nouveau à égalité à l’entrée du money-time (18-18, 54′). Et là, l’inspiré Gomis (8 buts) pense avoir donné à son équipe une nouvelle belle Remontada (18-20, en signant le dernier but des siens mais c’était sans compter sur une dernière contre-attaque de Marroux , qui chipe le ballon et s’en va égaliser à 1 minute du terme (20-20, 59′).
Les derniers ballons ne donneront mais quel nouveau scénario hitchcockien dans cette rencontre entre habitués de N2. « On a su se remettre la tête à l’endroit après le début de rencontre et ce n’est pas la première fois que l’on sait rester calme, assène Breemeersch. Le début de saison est positif même si on marque le pas dans certains matches au vu de l’effectif. Il faudra jouer tous les matches : on est à 3 points du leader mais derrière c’est proche aussi« . Pour Villeneuve–Loubet la renaissance est arrivée au vu d’un travail de continuité établit par Sylvain Fresu avec ses joueurs.
Draguignan 32 – 33 AS BTP Nice
C’est la renaissance de l’aigle niçois ces deux derniers matches. En parallèle d’une spirale négative de milieu de première partie de saison à Nice, les hommes de Gervais ont gagné les deux premiers matches et les deux derniers, leurs 4 victoires toutes acquises sur un but d’écart. Une équipe à l’image du championnat ! Et cette dernière au gymnase Chabran a pris source après un long combat de 60 minutes.
La première période en est la parfaite illustration : les expérimentés Llata et Abily donnent le ton (7-5, 15′) et l’homogénéité du duo Rabenandrasana–Krai répond pour passer devant (12-14, 25′). Avant que l’arrêt de Degeorges ne termine cette première partie à égalité (14-14). Et le rythme ne change pas en seconde période où bis repetita puisque ce sont les Dracénois qui dominent dans un premier temps (20-18, 38′) avant que Romain Charlier dans la cage et Boubacar Sidibé aux shoots ne prennent leurs responsabilités toujours en jouant juste du côté des Niçois pour recoller (24-24, 45′).
C’en suit une fin de match sur un rythme infernale de réalisations, bénéfique aux hommes de Gervais puisqu’après la blessure du portier adverse Degeorges, les deux buts successifs de Benkhalifa et l’inévitable « Bouba » Sidibé scellent le sort de la rencontre (32-33). « Le groupe entier a fait la différence et on n’a pas craqué sans anticiper en jouant ballon après ballon. On a marqué les buts qu’il fallait au bon moment et notre gardien (Alexis Charlier ndlr) sort des bonnes parades souligne Fathi Krai. Il n’y a jamais eu de panique dans le groupe même après les moments difficiles alors qu’on était dans le doute deux semaines avant ce match, la deuxième partie ne sera pas la même !«
PAUC 34 – 32 Marseille
C’était le match à suivre du week-end parce que l’on savait que ça allait se jouer à pas grand-chose… Aixois et Marseillais ne nous ont pas donné tort. Dans une ambiance familière pour les jeunes acteurs provençaux de la petite balle qui pègue, le début de rencontre lance le mano a mano (9-9, 18′) alors que Nicolini est déjà pied au planché dans ses buts.
Et cela se confirme ensuite car le CSMP, pourtant moins armé sur le papier, tient tête aux joueurs Aixois emmené par Rasol (12 buts) on fire dans ce match (12 buts) pour arriver en position de faire de faire douter leurs adversaires à la pause (15-14). Au retour des vestiaires, ce le CSMP connait son fameux passage à vide trop récurrent dans cette première partie de saison et laisse s’envoler les Aixois qui sur leur parquet, déploient leur rouleau compresseur.
Et entre Maurel et Boyon on se fait, ils se font un plaisir pour créer l’écart en un quart d’heure (26-21, 45′). Mais la sentence n’est jamais irrévocable pour ce CSMP là qui s’accroche face aux Aixois qui bafouillent leur jeu, alors tout juste exceptionnel les minutes auparavant, et Benzaim ramène les siens à 1 longueur à l’entrée du money-time (30-29, 55′). Ironie du sort, ce sont les moins expérimentés, le PAUC qui gère mieux cette fin de rencontre avec Porte le fameux Rasol, en vogue dimanche sur le parquet, qui assènent les coups finaux de cette partition entre Provençaux (34-32). Un finish que les hommes de De Samie jouent à la perfection.
US Crauroise 30 – 27 Saint Raphaël
« On engrange le maximum de points dans ce début de championnat » tels étaient les propos du portier de Crauroise, Sylvain Astruc, il y a quelques semaines après une victoire face au CSMP. Avec ses partenaires, il a tenu promesse puisqu’après ce nouveau succès au forceps, les hommes de Pireyre seront leader pendant les fêtes de fin d’année.
`Un premier quart d’heure en guise de round d’observation (7-8, 16′), où l’habituel artilleur des locaux Guilloteau (2 buts) est un peu moins bien qu’en temps normal, les protégés de Vojinovic vont eux mettre quelques embûches sur le chemin craurois et l’aide de Quatrevaux dans la cage fait que les jeunes pouces réalisent le premier break de la partie (10-12, 22′).
Juste assez pour piquer les locaux dans leur orgueil qui termine ce premier acte de manière fulgurante en allant menés 15-13 à la pause. C’est alors que des jeunes Allouche ou Fernandes prennent le relais de leurs ainés à La Crau pour prendre le large en seconde période (24-18, 40′). Dans le même temps Astruc brille de l’autre côté du terrain aussi. Essayant tant bien que mal de revenir par le biais de leurs jeunes internationaux espoirs, Talib, Petit ou encore Vojinovic, les Raphaëlois vont rester à distance réglementaire du collectif adverse et vont même finir par déjouer avec le carton rouge de Petit.
Fin des espoirs de retour pour le SRVHB qui même par leur pressing tout terrain ne déstabilise pas l’ailier Aroca à la finition. « Contrairement aux matches précédents, on réussit notre entame, assène Aroca. On monte les ballons avec peu de déchets et le projet de jeu de notre nouveau coach est de mieux en mieux assimilé par l’équipe. » A poursuivre au deuxième semestre pour les Craurois !
Guilherand Granges 26 – 26 Istres
Philosophie de jeu aux antipodes, caractéristiques de joueurs totalement opposés… mais le combat entre le HBGG et les jeunes istréens s’est montré savoureux. Au jeu de qui sera le mieux rentré dans une partie à l’horaire inhabituel pour un match de N2 (14h), et encore plus quand un club provençal se rend en Ardèche.
Pourtant en ce début de rencontre, c’est la jeunesse qui prend ses aises pour planter des banderillas entre Lozano, Hubert et Jund (1-6, 11′), face à une attaque grangeoise aspirée par Pelissier dans la cage. Et c’est grâce à son homologue, Rajkovic qui impulse le retour des Grangeois en évitant le naufrage des siens puis en leur permettant un retour (10-10, 23′) sur un but de Pierre Beaucourt. Et le match sera serré depuis ce moment-là, en passant par la pause où les Istréens passe d’une courte tête devant (11-12) sur un but de Houry.
Istres repart tambour battant avec de l’agressivité en défense, parfois même à la limite, et se dirige alors vers une deuxième période maitrisée sur ce but de Hubert (19-24, 50′) qui fait parler son bras ravageur. Dans un dernier élan pour ne pas renoncer à ce match, le HBGG joue son vatout et grignote un retard, que l’on pensait irrévocable, avec des buts de Nardello et Almarcha (25-26, 59′), alors que Lozano (7 buts) pensait avoir donné le coup final quelques secondes avant de l’autre côté du terrain.
Les Istréens cafouillent alors cette dernière balle et ils se font punir puisque à 13 secondes de la fin Lozano arrive un peu trop fort sur Pontier en extension à l’aile, après avoir reçu le ballon de son demi directement. Jet de sept mètres que Beaucourt se charge de transformer (26-26) pour un retour du diable vauvert. « Ce nul a un goût de victoires pour les gars qui se sont bien battus, témoigne Héritier. Le résultat permet de consolider notre place dans le top five d’une première moitié de championnat plus qu’honorable pour un promu comme nous. » Pour les Istréens de Cismondo, ce nul laisse un goût mitigé. « On avait le match en main et on déjoue sur la fin explique Lozano. Inconsciemment quand les matches sont coups près, le fait d’avoir perdu les points de début sur tapis vert nous remonte à l’esprit parce que l’on veut bien faire pour remonter vite au classement. »
La marche à suivre istréenne sera à mettre en application après la trêve mais là il est l’heure du repos pour ces jeunes pousses qui ne se sont pas arrêtés depuis le mois d’août.
HBC Teyran 39 – 32 Châteauneuf
Teyran que l’on pensait plausiblement inférieur à la cavalerie de cette poule 6, à un moment de la saison, nous montre qu’il a des atouts à faire valoir en « tapant » (comme on dit dans le jargon) les habitués de cette Nationale 2 (Monaco en sait quelque chose). Et sa nouvelle victime se nomme Châteauneuf.
En début de rencontre, les Héraultais contiennent la rapidité des châteauneuvais, même si Laux garde son efficacité de la saison, en face Dornois lui répond avec justesse (8-8, 14′). Face à un des seuls adversaires connus de la bande à Bousige, puisqu’ils les avaient affrontés en N3 deux saisons auparavant, les 12 valeureux guerriers teyrannais jouent crânement leur chance pour se détacher avant la pause, sous l’impulsion de Paulin (17-15). Mais pas de panique chez les visiteurs avec le chef d’orchestre Crépain qui se remet à distiller des passes décisives à foison ainsi qu’en prenant ses responsabilités pour revenir (25-24, 42′).
Et là après la succession de deux temps-morts qi casse le rythme de la partie, c’est le HBC Teyran qui va reprendre sa marche en avant pour se détacher face à des châteauneuvais pris de vitesse et dans l’engagement (34-29, 55′). Un écart qui se stabilise avec un Grébille (10 buts) toujours adroit aux pénaltys. Une victoire qui donne un bol d’air aux Teyrannais et qui maintient le CHB en position de moins en moins délicate au fur et à mesure que cette trêve hivernale approche, même s’ils comportent toujours un match en retard contre le BTP Nice.
« On parfaire notre apprentissage de ce niveau N2, qui n’est pas simple jusque-là, d’autant plus avec les absences qui nous obligent à nous entrainer en comité réduit. Là on va savourer la victoire, exclame le coach Thibault Bousige. Et il peut l’être car son équipe, avec une attaque de feu, vient de passer 39 buts à Chateauneuf, le plus gros total de la saison dans un match de cette poule 6. « Le groupe s’est aussi regénéré aux 2 tiers à l’intersaison et si les gars se stabilise, je suis persuadé qu’on peut gagner pas mal de matches« , assène-t-il après réflexion. On prend note pour 2020 !